29022012 Xinhua BRAZZAVILLE, 28 février (Xinhua) -- Les morts se comptent maintenant par centaine suite à l'épidémie de choléra qui sévit en République du Congo (RC) et la République démocratique du Congo (RDC) depuis le mois de juin dernier.
Des efforts menés jusqu'ici n'ont pas permis d'éradiquer la maladie. Mais, à Brazzaville (RC), des autorités sanitaires évoquent déjà la nécessité d'envisager des actions communes pour arrêter la maladie. Le foyer de l'épidémie se situe notamment le long des fleuves Congo et Oubangui qui séparent les deux pays.
Le 21 février, les décomptes annonçaient 337 cas de choléra dont neuf décès pour le seul département de la Likouala dans la partie nord de la RC. Depuis le mois de juin passé, en effet, ce département à l'instar de toutes les circonscriptions congolaises situées le long des fleuves Congo et Oubangui ne cessent de compter les victimes dues à cette maladie.
« Nous avons actuellement des problèmes de prise en charge des malades. Il n'y a pas de médicaments. Puis, les problèmes d' hygiène, d'assainissement et de mobilisation sociale ne sont pas totalement réglés », s'inquiétait le médecin chef de l'hôpital de base d'Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala, Jean Martin Mabiala.
Dans cette région comme dans d'autres localités riveraines des deux fleuves dans le nord du Congo Brazzaville, le commun des mortels pense que la maladie provient de la RDC.
Dans ce dernier pays, la situation de l'épidémie paraît encore plus grave, en effet. À la mi-janvier 2012, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait que « le nombre total de cas de choléra sur l'ensemble du pays est de 21 704 cas dont 584 décès ».
Les provinces riveraines du fleuve comme le Bandundu, l' Équateur, la province Orientale et la ville province de Kinshasa sont citées parmi les plus touchées. Et l'OMS et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) jugeant la situation préoccupante, ont récemment soumis une requête de financement au Fonds central d'intervention d'urgence pour poursuivre la lutte contre l'épidémie. En 2011, les deux agences avaient reçu 4 millions de dollars US pour cette lutte.
Intervenant sur la question, le directeur général de la santé au Congo Brazzaville, Alexis Elira Dokékias, a souhaité des actions de sensibilisation et de prévention concertées entre les deux pays, afin de se donner les meilleures chances d'éradiquer cette épidémie. Mais, jusqu'à ce jour, aucune action de grande envergure n'est encore signalée à ce sujet.
Entre les deux Congo, les migrations très importantes des personnes dans les zones frontalières posent souvent de grandes difficultés dans la gestion des épidémies. Au cours des années 2010 et 2011, les autorités sanitaires de ces deux pays, ainsi que celles d'autres pays voisins comme l'Angola et le Gabon aidées par les agences des Nations Unies, ont été obligées de procéder à plusieurs séances de « vaccination synchronisée ».
Ces opérations leur avait permis de maîtriser une épidémie de poliomyélite sauvage qui a laissé plusieurs victimes dans cette région d'Afrique centrale où la mauvaise gestion des migrations entraîne d'autres casse-têtes.
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