Sénégal : Macky Sall, rival de Wade au second tour, promet un mandat présidentiel à 5 ans (SYNTHESE)
le 01/03/2012 22:45:34
Sénégal

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Xinhua
Sénégal : Macky Sall, rival de Wade au second tour, promet un mandat présidentiel à 5 ans (SYNTHESE)
Publié le 2012-03-01 15:33:35 | French. News. Cn
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Par Raphaël MVOGO

DAKAR, 1er mars (Xinhua) -- Rival du chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade au second tour de la présidentielle en mars au Sénégal, l'ex-président de l'Assemblée nationale et ex-Premier ministre Macky Sall a promis mercredi à Dakar, entre autres priorités de son programme politique, de ramener le mandat présidentiel à 5 ans s'il venait à l'emporter.

Deuxième avec 26,57% des voix contre 34,82% à son ex-mentor qui n'a pu obtenir la majorité de plus de 50% requise pour être reconduit dès le premier tour pour un troisième mandat consécutif de sept ans, d'après les résultats provisoires officiels publiés mercredi soir à Dakar, Macky Sall est déclaré bien placé par les analystes qui lui prédisent des soutiens de la plupart des autres candidats du scrutin de dimanche.

Il s'agit notamment des autres dissidents comme lui du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), que sont Moustapha Niasse et Idrissa Seck (ancien directeur de campagne du président en 2000), autres anciens chefs du gouvernement d'Adboulaye Wade, qui se classsent respectivement en troisième et cinquième position avec 13,30% des voix et 7,86%.

Un report de voix de l'ex-ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio (8e avec 0,99%) est aussi évoqué, y compris de la part d'Ousmane Tanor Dieng (4e avec 11,30%) du Parti socialiste sénégalais (PSS, ex-parti au pouvoir créé par le premier président du Sénégal, le regretté homme de lettres Léopold Sédar Senghor).

Un accord de soutien du candidat de l'opposition lie le futur adversaire de Wade à ces autres leaders. Mais, avec les autres candidats du premier tour, il entend ratisser large dans son ambition de "mettre fin au régime du président sortant" pour laquelle il a appellé mercredi à Dakar à une mobilisation générale et "plus de vigilance" face au risque de confiscation du pouvoir.

Au lendemain d'une recontre avec le président des Assises nationales (consensus politique autour de la sauvegarde des institutions), Amadou Mactar Mbow, ex-secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Macky Sall a publiquement tendu la main à ses camarades.

L'appel s'est adressé jusqu'à la star de la chanson sénégalaise Youssou Ndour, candidat indépendant recalé par le Conseil constitutionnel, Bara Tall et toutes les forces vives de la nation, le M-23 (mouvement de contestation de la tentative d'une nouvelle modification de la Constitution le 23 juin 2011 de Wade pour permettre que le président soir à élu à 25%), puis le mouvement de jeunes "Y'en a marre".

"Le Sénégal est à un tournant décisif dans sa quête de liberté, de justice, de paix et de développement. Aujourd'hui, nous avons l'opportunité de prendre un autre chemin et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour notre peuple. C'est tout le sens du programme ambitieux, réaliste et chiffré, le chemin du véritbale développement que je vous propose'', a indiqué l'opposant.

Tout comme Idrissa Seck en 2000, Macky Sall a été, en sa qualité de Premier ministre, directeur de campagne du chef de l'Etat en 2007, avant de quitter son navire. Il dit proposer aux Sénégalais un programme politique s'inspirant "notamment des conclusions des Assises nationales".

Parmi les mesures préconisées, il annonce "une réforme constitutionnelle visant entre autres à ramaner la durée du mandat du président de la République à cinq ans renouvelable une seule fois. Et là je voudrais que je m'appliquerai cette réforme. ça veut dire que si je suis élu pour sept ans, je m'engage à n'exercer qu'un mandat de cinq ans".

"Cette réforme qui limitera le nombre de mandats à deux et la durée à cinq ans ne pourra plus faire l'objet de modification", a-t-il expliqué.

Même une modification du mode de désignation des membres du Conseil constitutionnel est envisagée. "De cinq, ils devraient passer à sept et le président de la République ne pourrait proposer que trois sur les sept, l'Assemblée nationale à travers le groupe de la majorité un, le groupe de l'opposition un et les autres seraient désignés par les magistrats eux-mêmes selon des modalités définies".

"J'appelle d'ores et déjà le corps enseignant à sauver l'année scolaire blanche. Une fois élu, je m'engage sans délai à ouvrir des négociations sincères et inclusives avec tous les acteurs de l'école", a-t-il encore faits avoir le candidat de la coalition "Macky2012".

Depuis la rentrée 2011-2012 en octobre, une grève des enseignants réclamant une amélioration de leurs salaires et des conditions de travail paralyse le système scolaire et universitiare au Sénégal.

"Je m'engage également à mettre en oeuvre dès les premiers jours de mon mandat des mesures immédiates de réduction des prix des produits de première nécessité, comme le riz, l'huile et le sucre", promet en outre l'ex-chef du gouvernement.

Pour Macky Sall, "près de deux Sénégalais sur trois ont choisi d'ouvrir une nouvelle page de notre histoire" et "mettre fin au régime du président sortant".

Le président sortant fourbit lui aussi ses armes, afin d'éviter surtout le sort qu'il avait lui-même fait subir à Abdou Diouf (actuel secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie) en l'évinçant par une large majorité en 2000.

Dès lundi, Addoulaye Wade, reconnaissant implicitement d'avoir échoué à se faire réélire dès le premier tour sur la base des premières tendandes en sa possession qui le situaient, disait-il, à 32,17% contre 25,24% à Sall sur la moitié des votes, a annoncé l'intention de nouer des alliances "pour une victoire finale" au second tour.

Aucune date n'est encore communiquée, mais les sources de la Commission électorale nationale autonome (CENA) avancent le 18 mars.

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