04032012 Jeune afrique Transféré le 29 novembre dernier à la prison de la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo se remet progressivement des dures conditions de détention de Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire. Que fait-il de ses journées ? Qui voit-il ? Quel est son état d’esprit ? Dans le n°2669 de Jeune Afrique, à paraître lundi 5 mars, notre enquête répond à ces questions.
Incarcéré dans le quartier VIP du centre pénitentiaire de Scheveningen près de La Haye, Laurent Gbagbo est convenablement nourri et hébergé dans une cellule individuelle. Il bénéficie de soins médicaux et peut, chaque jour, se promener dans la cour de la prison ou aller à la salle de sports. Il y côtoie des détenus célèbres comme Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président du Congo, et Charles Taylor, l’ex chef d’État du Liberia. L’ex-président a complètement réorganisé sa vie autour de trois axes : le spirituel, le politique et le juridique. Il reçoit la visite de ses défenseurs piloté par le Français Emmanuel Altit, l’ancien avocat des infirmières bulgares. Et voit aussi sa famille, ses amis et ses anciens compagnons de route du Front populaire ivoirien (FPI) comme récemment, son président par intérim, Sylvain Miaka Ouretto.
Fort du soutien de ses proches et de la mobilisation de ses sympathisants en Europe, il a retrouvé un moral combattif et prépare activement l’audience du 18 juin prochain où il comparaîtra devant la chambre préliminaire III de la CPI. Une échéance décisive puisqu’elle influencera la décision des juges, à savoir de l’inculper ou non.
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