07032012 Xinhua COTONOU, 6 mars (Xinhua) -- Les acteurs des systèmes financiers décentralisés informels sont astreints à recourir à l'autorisation d'exercice sous peine de fermeture et de poursuite individuelle et collective des promoteurs, a annoncé mardi à Cotonou, le représentant du ministre béninois de l'Economie et des Finances, M. Servais Adjovi, à l'ouverture des journées de sensibilisation des acteurs du système financier décentralisé.
"Les systèmes financiers décentralisés doivent être constitués sous forme de société anonyme (SA), de société à responsabilité limité (SARL), de société coopérative ou mutualiste ou d'association", indique la loi portant règlementation des systèmes financiers décentralisés.
Selon les mêmes dispositions de cette loi, "dans le cas d'un défaut de réponse du ministre en charge des Finances au terme du délai de six mois imparti, la demande d'agrément est réputée avoir été refusé".
"Il existe une multiplicité de structures opérant dans le secteur sous diverses formes juridiques, telles que les associations, les ONG et les sociétés, qui ne sont pas couvertes pas le champ d'application de cette loi", a-t-il déploré, précisant le nombre d'institutions exerçant dans l'illégalité.
"Au second semestre de 2011, il a été dénombré sur le territoire national du Bénin, un nombre important d'institutions ( 495) exerçant en marge de la règlementation représentant environ 80% de l'effectif du secteur", a-t-il souligné.
En effet, a-t-il expliqué, l'année 2011 a été marquée au Bénin par une faible relance des activités des systèmes financiers décentralisés après de nombreuses difficultés qu'a connues le secteur.
"Il a été enregistré, une augmentation des dépôts de 12% en passant de 59,2 milliards de FCFA à 66,4 milliards de FCFA entre le 30 septembre 2010 et le 30 septembre 2011, une baisse du montant des crédits octroyés qui passe de 39,9 milliards de FCFA à 25,4 milliards de FCFA sur cette période, soit une régression de 31%, un recul de 13,9% du portefeuille de crédit", a-t-il révélé.
De même, il a souligné que l'encours brut de crédit est passé de 78,5 milliards de FCFA à 67,7 milliards de FCFA sur la même période et une dégradation plus poussée des créances en souffrance qui passent de 4,3 milliards de FCFA à 5,8 milliards de FCFA sur la même période, et enfin, une diminution de la clientèle du secteur qui s'est établie à 1,4 million au 30 septembre 2011, soit une baisse de 9,1%.
"Tous ces chiffres traduisent l'importance de ce secteur et la nécessité d'en assurer une surveillance plus régulière et accrue", a-t-il suggéré.
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