18032012 Xinhua BUJUMBURA, 17 mars (Xinhua) -- Le procureur gĂ©nĂ©ral de la RĂ©publique du Burundi, Valentin Bagorikunda, a annoncĂ© samedi des mesures pour mettre fin Ă un phĂ©nomĂšne de prĂȘt Ă intĂ©rĂȘt exorbitant entre des particuliers.
Parmi ces mesures, il y a la mise en exécution de l'article 299 du code pénal qui prévoit une servitude pénale de trois mois à deux ans et une amende de 10.000 francs burundais (environ 7 dollars) à 50.000 francs (35 dollars) ou d'une de ces peines seulement.
Ces peines seront infligées à la fois à l'usurier et à l' émetteur du chÚque sans provision pour garantir le paiement de cette dette usuraire, s'il faut les sanctionner.
M. Bagorikunda a indiqué que toute ouverture d'un dossier relatif à l'émission d'un tel chÚque doit requérir l'accord préalable du procureur général de la République.
Sauf dérogation expresse de ce dernier, l'instruction de pareil dossier ne pourra dépasser un mois et seul le juge du fond saisi déterminera, aprÚs réduction, le montant de la dette réellement due.
Relevant du domaine civil, ces dossiers ne seront instruits ni Ă la police judiciaire, ni au ministĂšre public.
Ces derniers temps, un phĂ©nomĂšne de prĂȘt Ă intĂ©rĂȘt exorbitant entre des particuliers s'observe dans les centres urbains, surtout en mairie de Bujumbura.
Ce prĂȘt est souvent prĂ©cĂ©dĂ© par une remise d'un chĂšque indiquant le montant exorbitant que le dĂ©biteur, pressĂ© par le besoin d'argent, paiera Ă l'Ă©chĂ©ance fixĂ©.
Quand le débiteur devient défaillant, son créancier se précipite pour saisir les services de la police ou du parquet afin de recouvrer son prétendu dû sur base du chÚque de garantie sans provision en sa possession. La plupart des fois, ce créancier se retrouve envoyé dans une prison.
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