21032012 Xinhua COTONOU, 20 mars (Xinhua) -- Le président de l'Association de lutte contre le racisme, l'ethnocentrisme et le régionalisme ( ALCRER), M. Martin Assogba, a invité, lors d'un entretien avec l'Agence Xinhua ce mardi à Cotonou, tous les pays africains à la ratification de "la Charte africaine de la démocratie, des élections, et de la gouvernance", en vue d'abolir les conflits qui surgissent sur le continent après chaque consultation électorale.
"Sur le continent africain en général et dans son espace ouest en particulier, les élections sont les causes fondamentales des conflits armés avec leur cohorte d'énormes dégâts matériels et de lourdes pertes en vie humaines", a-t-il révélé, déplorant le caractère conflictogènes des élections. "A l'analyse, on découvre que les élections deviennent sur le continent africain conflictogènes pour une raison fondamentale : l'absence de concertation, de consensus, du dialogue entre les acteurs politiques sur les règles devant régir le processus électoral ou les modalités de l'organisation de ces consultations électorales", a-t-il déploré, préconisant la ratification de la charte africaine de la démocratie. Pour éviter toutes ces situations conflictuelles, il a souligné qu'il serait préférable que tous les pays africains ratifient la charte africaine de la démocratie. "A l'entrée en vigueur de ce document précieux de l'Union Africaine (UA), le 15 février dernier, seuls 15 pays africains, notamment l'Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, l'Ethiopie, le Ghana, la Guinée-Bissau, la Guinée, le Lesotho, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, la Sierra-Leone, le Tchad et la Zambie, ont pu ratifier cette charte", a-t-il fait observer, soulignant la nécessité pour les autres pays du continent à ratifier le document. "La ratification de cette charte qui ambitionne de promouvoir, entre autres, l'adhésion aux valeurs et principes universels de démocratie et de respect des droits humains, la promotion de l'Etat de droit, la tenue régulière d'élections libres et équitables, l'interdiction, le rejet et la condamnation de tout changement anticonstitutionnel de gouvernement, devient un impératif pour tous les pays du continent", a-t-il indiqué.
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