21032012 Xinhua NIAMEY, 20 mars (Xinhua) -- Le ministre nigĂ©rien de la Justice, Marou Amadou, a animĂ© lundi un point de presse relatif Ă la polĂ©mique entretenue autour des requĂȘtes de levĂ©e d'immunitĂ© de certains parlementaires.
Il s'agissait pour le ministre d'informer l'opinion que c'est Ă la suite d'un rapport d'enquĂȘte administrative bouclĂ©e le 6 dĂ©cembre 2010 qu'il a demandĂ© au procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour d'appel de Niamey d'engager une enquĂȘte judiciaire sur le dossier qui portait sur des malversations de plus de 600 millions de franc CFA. Le procureur de la RĂ©publique a Ă©tĂ© saisi afin de poursuivre les quelque 127 personnes impliquĂ©es dans cette affaire d'organisation du scrutin rĂ©fĂ©rendaire, municipal et lĂ©gislatif de 2009. Selon le ministre de la Justice, toutes les personnes citĂ©es ont reconnu avoir personnellement dĂ©chargĂ© pour prendre l'argent qu'elles n'arrivent pas Ă justifier. Au total 17 anciens ministres, 20 membres de la Cour constitutionnelle, trois membres du cabinet du Premier ministre, un membre de la Commission nationale des droits de l'homme seront auditionnĂ©s mais Ă©galement des opĂ©rateurs Ă©conomiques et des magistrats. "C'est donc pour permettre aux dĂ©putĂ©s d'ĂȘtre entendus que le procureur de la RĂ©publique a souhaitĂ© la levĂ©e d'immunitĂ© parlementaire des dĂ©putĂ©s concernĂ©s", a indiquĂ© Marou Amadou. Les textes relatifs au dĂ©putĂ© prĂ©cise que c'est "sur requĂȘte du gouvernement signĂ©e par le ministre de la Justice que les demandes de levĂ©e d'immunitĂ©s sont transmises Ă l'AssemblĂ©e nationale". Des commissions ad hoc chargĂ©es d'Ă©tudier les dossiers de demande de levĂ©e d'immunitĂ© ont Ă©tĂ© mises en place. "La Constitution et les lois et rĂšglements de la RĂ©publique ont, de bout en bout, Ă©tĂ© respectĂ©s", a conclu le ministre de la Justice.
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