22032012 Xinhua BAMAKO, 22 mars (Xinhua) -- Le président malien Amadou Toumani Touré est maintenant dans un état sain et sauf, selon un militaire de la garde présidentielle.
Les éléments du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l' Etat, selon la même source, sont entrés au palais aux environs de 21h00 mercredi soir. Bien avant que les mutins n'accèdent au Palais, le président Amadou Toumani Touré avait déjà quitté le palais en compagnie de sa garde rapprochée pour une destination inconnue. Jeudi matin, le président lui même est toujours en lieu inconnu. La même source a affirmé que de leur côté, à savoir le camp de la garde présidentielle, ils déploraient la mort d'un militaire de la classe de 1994. Toutefois, la même source a précisé qu'il y avait des pertes dans le camp du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDR), sans en préciser le nombre. Le CNRDR a déclaré, tôt ce matin (04h00-05h00, heure locale et GMT), avoir mis fin au "régime incompétent et désavoué de M. Amadou Toumani Touré", ce dernier serait "sain et sauf", selon des sources militaires et gouvernementales. Celles-ci ajoutent que le président ATT est "placé en lieu sûr" par des militaires qui lui restent fidèles. On parle notamment du Camp des Commandos Parachutistes de Djikoroni-Para, un quartier populaire de la capitale malienne. "Quand les négociations ont échoué avec les mutins, le président Amadou Toumani Touré et sa famille ont été mis en lieu sûr, tôt ce matin, par l'armée qui lui est quasiment fidèle", indique un officier de l'armée qui a requis l' anonymat. Cette information est confirmée par le porte-parole du ministère malien de la Défense et des Anciens combattants, Nouhoum Togo. "Le coup d'Etat est loin d'être consommé parce que le président ATT est en lieu sûr et plus de 90 % des forces armées et de sécurité le soutiennent plus que jamais. Ce coup de force ne marchera pas dans un pays cité dans le monde comme une référence démocratique en Afrique", a-t-il dit. Par contre, la Première ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, et des membres de son gouvernement (ministres des Affaires étrangères, de l'Administration territoriale...) auraient été arrêtés et gardés au "Camp Soundiata" de Kati où a débuté, mercredi matin, la mutinerie qui est en train de tourner en un coup d'Etat. De nombreux témoignages confirment aussi l'arrestation de l'ancien Premier ministre et candidat aux présidentielles, M. Modibo Sidibé. Cette tentative de coup de force contre la démocratie est fermement condamnée par la France, les Etats-Unis, les Nations Unies, l'Union européenne, l'UEMOA... qui exigent un retour à "l'ordre constitutionne" sans délais. Si les intellectuels et la classe politique du pays sont encore sous le "choc" et refusent de s'exprimer sur la situation, la majorité d'entre eux reconnaissent qu'un "coup d'Etat serait un recul dangereux et inacceptable pour le Mali, surtout à quelques semaines d'un scrutin présidentiel devant conduire à l'alternance politique".
|