26032012 Jeune afrique Trois membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont été tués au cours d'une longue fusillade avec l'armée à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, a indiqué dimanche un porte-parole militaire.
Selon le lieutenant-colonel Sagir Musa, porte-parole d'une force spéciale (JTF) déployée dans cette ville où Boko Haram a son fief, des islamistes présumés ont attaqué samedi vers 17H30 (locales, 16H30 GMT) "un site" de la JTF aux abords des quartiers Abaganaram et Jajire.
La fusillade s'est prolongée jusqu'au petit matin dimanche, a-t-il dit indiqué à l'AFP. Dimanche à la mi-journée, la situation était redevenue calme.
"Trois membres de Boko Haram ont été tués (. . . ) Nos troupes sont lancées à la poursuite des membres de la secte, nous contrôlons la situation", a déclaré le lieutenant-colonel Musa.
Pris dans les violences, quelque 200 habitants ont été contraints par les soldats de s'allonger face contre terre lors de la fusillade.
"C'était pour leur bien (. . . ) nous voulions éviter qu'ils soient pris dans les tirs", a expliqué le porte-parole.
Selon l'un de ces résidents, qui affirme avoir passé toute la nuit allongé sur la route, une vingtaine d'hommes ont attaqué un commissariat avec notamment des explosifs.
"Une vingtaine d'hommes armés ont attaqué le commissariat de Lamisula (. . . ) Une fusillade a duré toute la nuit et quelque 200 habitants ont été contraints de se mettre à terre", a-t-il dit indiqué à l'AFP.
Un habitant du quartier disant avoir suivi les combats depuis son domicile a affirmé avoir compté six morts.
"Depuis ma fenêtre, j'ai vu six cadavres de civils. Je suis sûr qu'ils étaient morts mais il est difficile de dire s'ils étaient tous des assaillants ou s'il y avait aussi des habitants parmi eux".
Boko Haram multiplie depuis des mois les assauts meurtriers. Le groupe a revendiqué plusieurs opérations de grande envergure, dont une série d'attaques le 20 janvier à Kano (nord) qui a fait 185 morts.
Le groupe est aussi tenu responsable par les autorités de nombreux assassinats de policiers et attentats à la bombe, essentiellement dans le nord majoritairement musulman du pays le plus peuplé d'Afrique, dont le sud est à dominante chrétienne.
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