26032012 Jeune afrique Des milliers de personnes ont assisté samedi à Conakry à un meeting de l'opposition pour "exiger" que les législatives prévues en juillet en Guinée soient "libres, transparentes et crédibles", a constaté un journaliste de l'AFP.
Le meeting s'est tenu dans un stade en présence de plusieurs dirigeants de l'opposition, dont le principal d'entre eux, Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre et chef de l'Union des forces démocratique de Guinée (UFDG). "Normalement, depuis l'élection d'Alpha Condé à la magistrature suprême de notre pays, nous devrions aujourd'hui être en train de livrer le combat pour le développement", a dit M. Diallo, ajoutant: "mais notre cher président élu, lui, lutte pour opposer les ethnies guinéennes les unes contre les autres".
Lansana Kouyaté, également un ex-Premier ministre, leader du Parti de l'espoir pour le développement national (PEDN), a affirmé que les Guinéens n'accepteront "jamais l'inacceptable, nous voulons des élections libres, démocratiques, transparentes qui ne feront l'objet d'aucune contestation". Contrairement à celle qui s'était déroulée le 17 mars et avait été réprimée par les forces de l'ordre qui avaient procédé à des dizaines d'arrestations, la manifestation s'est dispersée dans le calme face à un impressionnant dispositif de sécurité.
Les élections législatives auraient du avoir lieu six mois après l'investiture du président Alpha Condé en décembre 2010, mais ont été sans cesse reportées. La Commission électorale nationale indépendante (Céni), accusée par l'opposition d'être inféodée au pouvoir, a annoncé le 1er mars avoir arrêté la date du 8 juillet pour ce scrutin. L'opposition a dénoncé une décision unilatérale et déploré que la date du scrutin ait été fixée avant même la fin de l'audit du fichier électoral. De son côté, l'union européenne (UE), avait averti que sans élections démocratiques, elle ne débloquerait pas d'aide au pays.
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