Mali : la junte promet de rétablir l'ordre constitutionnel et les institutions républicaines
le 01/04/2012 19:51:21
Mali

01042012
Xinhua
BAMAKO, 1er avril (Xinhua) -- Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE), junte malienne, a annoncé dimanche le rétablissement de l'ordre constitutionnel et des institutions républicaines "à compter de ce jour".


"Après consultations avec son excellence Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, prenons l'engagement solennel de rétablir, à compter de ce jour", la Constitution de la République du Mali du 25 février 1992, ainsi que les institutions républicaines", a déclaré le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de la junte, au cours d'une conférence de presse tenue dans le camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako.


"Compte tenu de la situation de crise multidimensionnelle que vit notre pays et afin de permettre une transition de bonnes conditions et de préserver la cohésion nationale, décidons d'engager sous l'égide du médiateur des consultations avec toutes les forces vives du pays dans le cadre d'une convention nationale pour la mise en place d'organe de transition" afin d'organiser des élections libres, auxquelles les membres de la junte ne vont pas prendre part, a-t-il indiqué.


Le capitaine Sanogo a indiqué que cette convention devrait fixer le délai de la transition permettant l'organisation d' élections crédibles et la formation d'un gouvernement de consensus entre la classe politique et la société civile.


Toutefois, le chef de la junte restera le président de la transition. Rien n'a filtré sur le sort de le président Amadou Toumani Touré, ni le rôle qu'il devrait jouer.


La junte malienne a fait cette déclaration après que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dont le Mali est membre, eut donné trois jours, jeudi, aux putschistes pour rétablir l'ordre constitutionnel, avant que des mesures de sanctions politiques et économiques ne soient appliquées contre le Mali, dont le rappel des ambassadeurs des pays membres de la communauté, la fermeture des frontières avec le Mali, le gel des biens des responsables des putschistes, l'interdiction de voyage des membres de la junte.


Un autre contexte est l'avancée des rebelles touareg qui contrôlent presque tout le nord du pays.

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