07042012
Xinhua
TUNIS, 6 avril (Xinhua) -- La Tunisie a raté entre 200 et 300 opportunités d'embauche en Afrique "dans la mesure où les pays africains n'exigent pas le critère de l'expérience et ont besoin de spécialiste dans l'enseignement, santé, infrastructure routière, ingénierie, a déclaré vendredi à la presse M. Abdallah Triki, Secrétaire d'Etat tunisien aux Affaires maghrébines, africaines et arabes.


Dans ce sens, une étude vient d'être élaborée par le ministère tunisien des Affaires étrangères pour démontrer "la diversité et la multiplication des opportunités d'emploi qui s'offrent aux compétences tunisiennes dans les pays africains", a indiqué M. Triki.

Cette étude prévoit, a-t-il ajouté, que "la Tunisie pourrait employer en Afrique entre 5 et 10 mille Tunisiens de façon directe ou indirecte dans différentes spécialités" et que les entreprises tunisiennes pourraient conclure des marchés dans nombreux pays africains.

Au Rwanda, la société tunisienne STEG International Services a remporté un marché d'une valeur de 130 millions de dollars "pour raccorder quelques 70 mille familles au réseau électrique", d'après M. Triki.

S'agissant de la nouvelle politique extérieure tunisienne, la Tunisie compte ouvrir en 2012 plusieurs ambassades, consulats et représentations commerciales dans des pays africains, en plus des 20 ambassades déjà en place.

Le diplomate tunisien a annoncé dans ce cadre que le ministère des Affaires étrangères a élaboré un programme cohérent "qui prévoit l'organisation en avril et mai 2012 d'une tournée diplomatique notamment au Cameroun, Tchad, Gabon, Mali et en Guinée Equatoriale".

Sur un autre plan, certains pays africains dont l'Ethiopie et le Mali avaient cédé à la Tunisie il y a 15 ans des terrains pour construire les sièges de ses ambassades, "mais sans bâtir jusqu'à présent aucun siège", a encore révélé M. Triki.

D'après lui, il s'agit des défaillances de l'ancien régime en Tunisie qui "a choisi de marginaliser la dimension africain dans les relations étrangères de la Tunisie" en mettant un terme aux représentations consulaires dans certains pays outre la fermeture des ambassades dans des pays comme le Gabon, le Rwanda et le Zimbabwe.