Alors que les résultats du référendum d'autodétermination du Sud-Soudan sont en train d'être collectés, le représentant spécial de l'ONU pour le Soudan, Haile Menkerios, a insisté mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York sur la nécessité de soutenir la finalisation de l'Accord de paix global quelque soit le résultat du vote.
(Xinhua) -- « Les Nations Unies et la communauté internationale doivent continuer à soutenir les parties dans le processus de paix et les aider à garantir que la paix, la stabilité et la démocratie soient consolidées », a déclaré M. Menkerios dans un exposé devant les Etats membres du Conseil de sécurité.
« Le Soudan est à l'aube d'une nouvelle ère et aura besoin d' une grande dose d'encouragement et de soutien de la part de la communauté internationale pour que la mise en oeuvre de l'Accord de paix global constitue une véritable rupture avec le passé », a- t-il ajouté.
L'Accord de paix global signé en 2005 a mis fin à la guerre civile entre le Nord et le Sud du Soudan. Il prévoyait un référendum d'autodétermination du Sud-Soudan.
Le représentant spécial s'est félicité du déroulement pacifique et transparent du référendum entre le 9 et le 15 janvier dernier. « La Commission référendaire du Sud-Soudan a annoncé le 13 janvier que les 60% de participation requis, soit 2.359.553 votants, avaient été atteints au quatrième jour du scrutin, marquant la validité légale du référendum », a souligné Haile Menkerios.
Plus de 22.000 observateurs locaux et 600 internationaux ont été déployés sur le terrain. Le panel mis en place par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour assister les autorités dans l'organisation du scrutin, a estimé que le vote s' était déroulé dans les règles et avait permis « au peuple d' exprimer librement sa volonté ».
« La situation sécuritaire est restée calme pendant le scrutin excepté quelques affrontements entre l'Armée de libération populaire du Soudan (SPLA) et un autre groupe rebelle », a souligné M. Menkerios.
Les résultats préliminaires doivent être annoncés le 2 février prochain et les résultats définitifs entre le 7 et le 14 février prochain.
Haile Menkerios a également mis en garde contre une éventuelle crise humanitaire concernant les populations qui ont fui le Nord du Soudan. « Plus de 1,2 million de Sud-Soudanais sont retournés au Sud depuis la signature de l'Accord de paix global et depuis le mois d'octobre environ 160.000 ont fait de même. Ce processus nécessite une gestion prudente afin d'éviter une crise humanitaire », a-t-il précisé.
De son côté, la population d'Abyei, une zone riche en pétrole, doit elle aussi choisir par référendum si elle souhaite être rattachée au Nord ou au Sud-Soudan. Le scrutin, qui devait être organisé en même temps que le référendum d'autodétermination du Sud-Soudan, n'a pas pu avoir lieu faute de stabilité.
« Le référendum à Abyei n'a pas eu lieu. Néanmoins les parties restent engagées à résoudre le problème du futur statut de la zone. Le Groupe de mise en oeuvre de haut niveau pour le Soudan de l'Union africaine (UA) a présenté des propositions aux deux parties mais elles ne sont toujours pas tombées d'accord sur l'une des options présentées ou d'autres alternatives. La reprise des discussions sont prévues pour le 27 janvier à Khartoum au niveau présidentiel », a expliqué le représentant spécial.
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