Bénin : Bénin cherche à réaliser une autosuffisance en riz grâce à la production des variétés du projet NERICA (SYNTHESE)
le 14/04/2012 10:31:13
BĂ©nin

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Xinhua
COTONOU, 13 avril (Xinhua) -- Le Bénin pourrait devenir un jour autosuffisant en riz et même exporter les excédents de sa production rizicole grâce à la production de riz de consommation des variétés NERICA (un acronyme qui vient de l'anglais "New Rice for Africa), a déclaré le directeur de cabinet du ministère béninois de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, le Dr Idrissou Yacoubou Touré, lors d'un entretien accordé à Xinhua ce vendredi à Cotonou.




"La production de riz de consommation des variétés NERICA est rentrée en vitesse de croisière depuis 2008 où des dépassements dans les emblavures ont été constatés. La production de ces variétés dans cinq zones pilotes du Bénin est passée de 41 tonnes en 2007 à 7 035 tonnes en 2010. Pour 2011, les superficies emblavées font 3 511 hectares pour une production de 7 500 tonnes environ", a expliqué le directeur de cabinet du ministère béninois de l'Agriculture.

Pour ce responsable politique du département de l'Agriculture au Bénin, cet envol dans la production du riz au Bénin est surtout dû à la mise en oeuvre, en 2007, du projet de diffusion du riz NERICA, financé conjointement par le gouvernement béninois et le Fonds Africain de développement (FAD) pour un coût total d'environ 1 303 millions de francs CFA (2,6 millions de dollars américains) pour une durée de cinq ans.

"L'objectif de ce projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire", a-t-il indiqué.

Plus spécifiquement, il a expliqué qu'il s'agit d'améliorer l'accès des riziculteurs aux variétés de riz NERICA à haut rendement et d'accroître la production du riz et des produits de substitution aux importations.

"Le riz NERICA est un riz pluvial qui se cultive sur les terres exondées comme le maïs, le mil et le sorgho. Il est assez rustique et résiste aux stress biotiques et abiotiques avec un rendement moyen de 3 tonnes par hectares", a-t-il fait observer.

Selon les données statistiques de l'Institut national de la statistique et d'analyse économique (INSAE), au Bénin, les dépenses d'importations du riz sont passées d'environ 7,860 milliards à plus de 13 milliards de FCFA entre 2000 et 2002. La quantité totale consommée chaque année est en pleine évolution atteignant 69 306 tonnes en 2003. Les besoins seraient de 93 172 tonnes en 2005 et de 110 812 tonnes en 2010 pour une production estimée actuellement à moins de 70.000 tonnes.

Cependant, soulignent les mêmes données, le Bénin dispose d'un grand potentiel en bas-fonds rizicole sur l'étendue du territoire.

"Si le Bénin exploitait tout son potentiel en production de riz, le gain net qui en dériverait serait de plus de 55 millions de dollars. Car il n'exploite que 8% de cette potentialité alors qu'il dispose de plus de 322.000 hectares de terres rizicultivables dont 205.000 hectares de bas-fonds et 117.000 hectares de plaines inondables", souligne la même source.

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