17042012
Xinhua
PARIS, 16 avril (Xinhua) -- La France condamne le bombardement par l'armée soudanaise qui a touché un camp de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), a indiqué lundi le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué, en le qualifiant d"acte inacceptable contre une opération de maintien de la paix".




"La France appelle le Soudan à cesser immédiatement ses opérations militaires sur le territoire sud-soudanais et les autorités sud-soudanaises à se retirer de Heglig", a déclaré le Quai d'Orsay, condamnant également "l'incursion militaire sud- soudanaise en territoire soudanais et la prise de la ville de Heglig" car "ces actes mettent en danger la stabilité régionale et risquent de conduire les deux Etats à un affrontement généralisé dangereux".

"Le différend frontalier qui oppose les deux Etats ne pourra pas être réglé par des moyens militaires mais par une négociation politique fondée sur le respect de l'intégrité territoriale de chaque Etat et de leurs engagements internationaux", a signalé le ministère, assurant que "la France apporte tout son soutien à l' ensemble des organisations internationales et africaines engagées pour la résolution des différends entre le Soudan et le Soudn du Sud".

L'aviation soudanaise a bombardé dimanche soir les installations pétrolières de Heglig, région dans l'Etat du Kordofan-Sud occupée par l'armée sud-soudanaise depuis le 10 avril, a indiqué dimanche un porte-parole du gouvernement sud-soudanais.

Heglig est une région riche en pétrole située au nord de la ligne de 1956 et produit 115 000 barils de brut par jour, ce qui représente environ la moitié de la production pétrolière du Soudan.

Le mois dernier, le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit avait indiqué que Heglig appartient au Soudan du Sud. Sa réclamation a été rejetée par Khartoum et l'Union africaine (UA).

L'UA et l'ONU ont demandé au Soudan du Sud de retirer inconditionnellement ses troupes de Heglig.