Mali : Les parties prenantes au Mali adoptent une déclaration qui fixe une "feuille de route" pour la transition
le 17/04/2012 11:10:00
Mali

17042012
Xinhua
OUAGADOUGOU, 16 avril (Xinhua) -- A l'issue des travaux qui ont duré 48 heures à Ouagadougou, capitale bukinabé, les parties prenantes (représentants politiques, militaires, religieux et de la société civile) du Mali ont adopté, dans la nuit de dimanche à lundi, une Déclaration qui fixe une "feuille de route" de la transition et fait des recommandations pour un rétablissement rapide de la situation dans le Nord tenu par les groupes rebelles.




Sur la situation dans le Nord du Mali, la rencontre a recommandé au médiateur d'engager sans délais des pourparlers entre les groupes armés du Nord-Mali et les autorités de la transition dans le but de parvenir à une cessation des hostilités et au retour des réfugiés et des personnes déplacées.

Exigeant la restauration immédiate de l'intégrité territoriale de la République du Mali, la réunion a lancé un appel aux groupes armés du Nord du Mali à cesser immédiatement toute violence armée et toutes exactions et à rechercher des solutions à leurs préoccupations à travers les mécanismes républicains.

Les participants aux pourparlers ont lancé un appel pressant à la CEDEAO et à la communauté internationale, pour apporter une aide humanitaire d'urgence aux populations du Nord du Mali, et les ont exhorté à leur fournir une assistance humanitaire accrue et à soutenir la création d'un fonds d'assistance humanitaire.

La société civile malienne appelle à l'implication de la CEDEAO pour aider le Mali à restaurer son intégrité territoriale et aux groupes armés du Nord l'obligation de la protection des populations civiles et du strict respect des droits humains.

Sur la gestion institutionnelle de la transition, les participants ont recommandé la nomination d'un Premier ministre conformément aux dispositions de l'Accord cadre du 6 avril, préconisé que la durée de la transition soit déterminée par le Cadre de concertation des forces vives.

Sans avoir nommé un Premier ministre et n'avoir pas fixé le délai de la transition, la réunion a souligné la nécessité d'établir un fichier électoral sécurisé et accepté de tous, afin de garantir l'organisation d'élections libres, transparentes et démocratiques.

Les participants ont recommandé que les principaux acteurs de la transition (le président de la transition, le Premier ministre, les membres du gouvernement et les membres du CNRDRE) ne soient pas candidats à l'élection présidentielle.

Sur le mécanisme de suivi et d'évaluation, la rencontre a recommandé la création d'un Cadre de concertation des forces vives du Mali, placé sous l'égide du médiateur, et chargé de veiller à la mise en œuvre de l'Accord cadre du 6 avril et de la feuille de route de la transition, ainsi qu'au fonctionnement régulier des organes de la transition.

Le médiateur, le président burkinabé Blaise Compaoré qui a procédé à la clôture des travaux, a salué "l'esprit de dialogue, d'ouverture et de pragmatisme qui a prévalu tout au long des débats, ainsi que le dépassement des intérêts individuels et partisans, qui ont permis de placer le destin du Mali au-dessus de toute autre considération".

M. Compaoré a par ailleurs réaffirmé la disponibilité de la CEDEAO et de la communauté internationale pour accompagner le Mali dans la préservation de ses acquis démocratiques, son intégrité territoriale et la quiétude de ses populations.

Tout en exhortant les groupes armés à s'insérer dans le processus de dialogue politique en cours, le médiateur les a par ailleurs invité "à l'arrêt immédiat des hostilités, à la protection des populations civiles, au respect des droits de l'homme, particulièrement ceux des femmes et des enfants".

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