22042012 IRIB Présentée comme l’impératif devant cristalliser le sacro-saint «patriotisme économique», la récupération de Djezzy tarde à se concrétiser. Force est de constater que les commentaires fusent à propos des motivations d’une telle opération.
Une question de souveraineté pour certains, qu’il s’agisse de nationaliser «les écoutes téléphoniques» ou encore qu’il soit nécessaire de rectifier les malfaçons du processus d’introduction de cet opérateur privé sur le marché, il ne faut pas perdre de vue que toutes ces pérégrinations du dossier Orascom risquent de coûter très cher.Un processus de négociations tronqué, laissant entrevoir les prémices d’un arbitrage dont ne risque-t-il pas de rééditer un scénario Anadarko-Sonatrach ?
Certes, le nouveau propriétaire russe accepte de céder une participation majoritaire de Djezzy pour un prix qu’il veut «acceptable», lequel flirte d’ailleurs avec les 7 milliards de dollars depuis le début du litige. Mais il n’est pas certain qu’il reflète une évaluation des plus pertinentes de l’opérateur.
Le différentiel existant entre la première estimation sommaire de la Deutsch Bank au début du conflit à 3,5 milliards de dollars et celle commandée par le gouvernement algérien au cabinet d’affaires international Shearman and Sterling LLP-France à 6,9 milliards de dollars est frappante.
|