29042012 Xinhua BAMAKO, 28 avril (Xinhua) -- La junte militaire malienne a indiqué samedi que les décisions prises pars les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), jeudi à Abidjan, risquent d'anéantir la dynamique de normalisation de la situation" au Mali.
"Les décisions de la Conférence des chefs d'Etat de la CEDEAO, si elles devraient être suivies d'effets, seront de nature à anéantir la dynamique de normalisation de la situation institutionnelle malienne mise en oeuvre", a indiqué le président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE, junte), le capitaine Amadou Haya Sanogo, dans un communiqué.
"Ces décisions viendraient sans doute saper les nombreux efforts déployés grâce notamment à l'engagement du CNRDRE, qui a veillé à satisfaire l'exécution de sa part d'obligations essentielles dans lesdits engagements", a-t-il relevé.
Le capitaine Sanago a déclaré que le CNRDRE "reste fermement attaché aux termes exacts de l'Accord-cadre" conclu le 6 avril entre les putschistes et la CEDEAO, tout appelant la CEDEAO à respecter cet accord.
Peu de temps avant la publication de ce communiqué, le capitaine Sanogo a reçu le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, et son homologue ivoirien de l' Intégration africaine, Adama Bictogo.
Le Burkina Faso est chargé de la médiation dans la crise malienne alors que la Côte d'Ivoire assume actuellement la présidence de la CEDEAO.
A Abidjan, les dirigeants de la CEDEAO ont notamment décidé de porter la transition au Mali sur une période de 12 mois, au cours desquels les élections présidentielles doivent être organisées pour choisir un nouveau président, et de déployer la Force en Attente de la CEDEAO avec effet immédiat.
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