Les chefs d'état-major des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest ( CEDEAO), réunis mardi à Bamako, ne se pencheront pas uniquement sur la Côte d'Ivoire, a indiqué le général malien Mahamane Touré, commissaire chargé des affaires politiques de la paix et de la sécurité de cette organisation qui regroupe quinze pays.

(Xinhua) --"C'est une rencontre ordinaire des forces armées et de sécurité qui permettra de travailler sur un ordre de jour déjà établi" a-t- il précisé.

Au sujet de la Côte d'Ivoire, le général Touré a souligné que le président en exercice de la CEDEAO "a décidé ne négliger aucune voie de règlement pacifique du différend et d'explorer toute voie aussi minime soit-elle, à condition qu'elle ne remette pas en cause les décisions du sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernements" de décembre 2010.

Pour sa part, le ministre malien de la Défense, Natié Pléah, a déclaré que les participants à la réunion de Bamako doivent, "face au nouveaux défis sécuritaires", réussir la préparation des forces dans un cadre de concertation mutuelle et de fraternité agissante.

Au cours de cette rencontre de trois jours, les officiers généraux supérieurs des forces armées et des services de sécurité venant de l'espace CEDEAO et de la France vont faire le point de la situation des forces des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) et au Liberia (Minul).

Les participants suivront par ailleurs un exposé d'une équipe de réflexion conjointe Mali-Niger sur les causes, les manifestations et les menaces de Al-Qaïda au Maghreb islamique ( AQMI) et ses ramifications dans la région.

Un autre exposé portera sur la sécurité maritime, le trafic de drogue et des êtres humains.

Des délégués avaient révélé que les chefs d'état-major devraient étudier une éventuelle opération militaire "pour rétablir la démocratie en Côte d'Ivoire".