Le camp de Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents déclarés en Côte d'Ivoire, annonce son opposition à l'envoi de 2.000 Casques bleus supplémentaires dans le pays décidé mercredi par le Conseil de sécurité
(Xinhua) -- "Il n'est pas nécessaire d'envoyer aujourd'hui des soldats supplémentaires", a déclaré mercredi à Abidjan le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, Alcide Djédjé, lors d'une conférence de presse.
Selon lui, "les soldats de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) participent à l'attaque contre le pays aux côtés de la rébellion".
"Ils participent à la guerre contre la Côte d'Ivoire", a-t-il martelé avant d'indiquer que son gouvernement s'opposera à l'envoi des renforts.
"Nous sommes prêts à mener le combat", a déclaré Alcide Djédjé.
L'envoi de 2.000 Casques bleus va porter Ă 11.500 l'effectif de l'ONUCI.
Le gouvernement de Laurent Gbagbo a officiellement demandé le départ des Casques bleus pour leur partialité et leur collusion avec le camp d'Alassane Ouattara, le président élu selon la Commission électorale indépendante (CEI).
A Abidjan, des partisans de Laurent Gbagbo se sont attaqués à des patrouilles de l'ONUCI, ont incendié des véhicules de la mission et blessé des Casques bleus.
L'ONUCI a également dénoncé, à maintes reprises, les blocages à l'accomplissement de sa mission de la part des forces de l'ordre fidèles à Laurent Gbagbo.
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