Guinée Bissau : le Conseil de sécurité de l'ONU met en garde contre des sanctions ciblées en cas de poursuite de la crise
le 09/05/2012 10:18:35
Guinée Bissau

09052012
Xinhua
NEW YORK (Nations Unies), 8 mai (Xinhua) -- Le Conseil de sécurité de l'ONU a réitéré mardi sa volonté d'envisager des sanctions ciblées contre les personnes impliquées dans le coup d'Etat militaire en avril dernier en Guinée-Bissau, si la crise n'était pas réglée.




"Les membres du Conseil de sécurité ont affirmé leur volonté de continuer à suivre de près la situation en Guinée-Bissau et se sont déclarés à nouveau prêts à envisager des sanctions ciblées contre les auteurs du coup d'Etat militaire et leurs partisans, si la crise n'est pas réglée", a déclaré le Conseil de sécurité dans un communiqué remis à la presse.

Les soldats en Guinée-Bissau, un pays dont l'histoire est marquée par des coups d'Etat, une instabilité politique et une mauvaise gestion, depuis son indépendance du Portugal en 1974 - ont pris le pouvoir le 12 avril. Le coup d'Etat est survenu avant le second tour de l'élection présidentielle prévu pour le 22 avril.

Les appels lancés par la communauté internationale demandant le retour à un régime civil et à la restauration de l'ordre constitutionnel sont jusqu'à présent restées lettre morte.

La déclaration du Conseil faite suite à une séance d'information au Conseil tenue lundi par le représentant spécial du secrétaire général en Guinée-Bissau, Joseph Mutaboba, qui a souligné que le retard persistant dans le retour à la normale a un impact négatif sur les citoyens innocents qui veulent voir une résolution rapide de la crise .

Les membres du Conseil ont accueilli avec satisfaction la libération du Président par intérim, Raimundo Pereira, du Premier ministre, Carlos Gomes Junior, et de deux hommes détenus depuis la mi-avril - et ont exigé la libération immédiate et sans conditions de tous les autres responsables détenus.

Ils se sont également déclarés profondément préoccupés par les informations faisant état de pillages, de violation des droits de l'Homme, du mauvais traitement durant la détention et la répression violente des manifestations pacifiques.

Les membres du Conseil ont félicité les initiatives prises par les partenaires internationaux en vue de dénouer la crise actuelle, notamment les efforts de médiation dirigés par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO).

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.