09052012 Xinhua OUAGADOUGOU, 8 mai (Xinhua) -- La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a entamé, les 8 et 9 mai 2012 à Ouagadougou, des rencontres d'informations et d'échanges avec les responsables des partis politiques en vue de faire connaître le calendrier des élections couplées législatives et municipales du 2 décembre prochain et recueillir les suggestions des intéressés.
A cette occasion, Me Kéré a annoncé aux partis de l'opposition affiliés au chef de file de l'opposition politique ( CFOP), le démarrage effectif du recensement électoral biométrique pour le 21 mai prochain.
Pour ce faire, la commission a mis en place une stratégie d'opérationnalisation de l'enrôlement à travers un balayage progressif des quatre zones délimitées. Les premières cartes nouvelles versions seront délivrées officiellement à Banfora dans la région des Cascades, l'une des régions de la première zone d'enrôlement.
Au total, 7 millions de personnes sur un potentiel de 8 millions seront enrôlées du 21 mai au 1er août prochain et pour l'enrôlement il faut l'acte de naissance ou la carte nationale d'identité (CNIB).
Pour mener à bien cette mission, la CENI déploiera 3.500 kits, 300 ingénieurs informaticiens et des opérateurs de Kits.
Selon le calendrier établi, les équipes techniques séjourneront dix jours dans les provinces autres que le Kadiogo et le Houet où l'enrôlement s'étendra sur 21 jours.
Le mode opératoire mis en place par la CENI pour les élections couplées articulera comme suit. Le bureau de vote sera divisé en deux compartiments: le premier pour les municipales et le second pour les législatives.
Chaque compartiment disposera d'un secrétaire et d'un assesseur et l'ensemble du bureau sera administré par un président. Chaque bureau comprend cinq membres et à l'issue du scrutin, chaque compartiment aura un scrutateur au dépouillement.
Les membres des partis d'opposition présents à cette rencontre ont émis des inquiétudes quant au niveau de la disponibilité financière de l'Etat, du vote des étrangers résidant au Burkina et le temps retenu pour l'enrôlement.
Leur représentant, Djezouma Sanou a laissé entendre qu'en tant que parti politique, nous ressortons rassurés de la démarche que la CENI a mis en place un calendrier plus ou moins précis qui permet une visibilité quant au déroulement des élections du 2 décembre.
L'opposition a surtout insisté sur le niveau de mobilisation financière de l'Etat pour cette opération. Il y a aussi le manque d'actions pour déterminer si un étranger réside au Burkina Faso depuis plus de dix ans et ce qu'il fait comme activité pour permettre de justifier son vote.
Selon M. Sanou, la diminution du temps d'enrôlement pose un problème dans la mesure où l'enrôlement se fait pendant la saison agricole. « Nous pensons qu'une importante campagne de communication doit être faite et jusque-là le chargé de communication de la CENI n'a pas encore été recruté », a fait remarquer le représentant des partis d'opposition.
Ainsi, à Jour J moins 208, la Commission a accueilli, dans la nuit du lundi 7 mai dernier, une énorme logistique technique, matérielle et humaine dans le cadre de l'opération d'enrôlement biométrique des électeurs.
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