Somalie : Pirates somaliens: les premiers procès démarrent à Maurice en septembre
le 17/05/2012 13:38:13
Somalie

17052012
Xinhua
PORT-LOUIS, 16 mai (Xinhua) -- La Cour international instituée par les Nations Unies pour juger les pirates somaliens à Maurice tiendra ses premiers procès en septembre prochain, selon le juge Prithviraj Feknah.


Le gouvernement mauricien a construit une prison spéciale pour les pirates qui seront arrêtés, traduits en justice et incarcérés à Maurice.

Un projet d'accord pour le transfert des prisonniers vers la Somalie est actuellement Ă  l'Ă©tude Ă  Port-Louis.

Le chef juge, Bernard Sik Yuen, qui intervenait mardi lors d'un atelier de formation, pour la région Afrique orientale, axé sur la lutte contre le terrorisme international, les crimes transnationaux et la justice pénale internationale, a expliqué que c'est le bureau du Directeur des poursuites publiques de Maurice qui instruira le procès de "ces pirates somaliens qui sont des bandits de grands chemins".

"Il ne faut pas être perturbé par leur agressivité", a déclaré le chef juge.

Les attaques des pirates somaliens ont augmenté de 10% en 2011 et selon l'International Maritime Bureau, 445 attaques ont été enregistrées, représentant ainsi des pertes de plus de 12 milliards de dollars pour le commerce maritime.

Outre le chef juge et les juges mauriciens, 35 juges étrangers, notamment des juges de l'International Crimes Division of the High Court d'Ouganda et du Kenya, le chef juge des Seychelles, Féderick Egonda-Ntende, ont participé à cet atelier de travail.

Il a notamment été question du terrorisme en Afrique, des mécanismes de lutte contre le terrorisme, des cadres légaux internationaux et leur importance.

"Dans de nombreuses régions d'Afrique, nous sommes confrontés à de nouveaux maux qui hypothèquent nos capacités de développement et de progrès économique et social. Ces maux sont : le terrorisme, les trafics humains, de drogue et d'armes, la piraterie", a expliqué Bernard Sik Yuen.

Le chef juge a rappelé l'importance de la Convention des Nations Unies contre les crimes transnationaux organisés (2003).

"Cette Convention est l'instrument essentiel de lutter contre de tels crimes. Les pays membres de cette Convention s'engagent à promouvoir et renforcer la coopération internationale et à prendre des mesures contre la criminalité transnationale organisée. Ils s'engagent également à adopter de nouveaux cadres pour l'extradition, l'entraide judiciaire et la coopération policière et le renforcement des capacités par la formation et l'assistance technique", a-t-il dit.

S'agissant de la piraterie, Bernard Sik Yuen a estimé que ces actes ont des graves répercussions sur le commerce maritime et l'économie des petites îles. "Ceux qui commettent des vols en mer sont considérés comme des ennemis de l'humanité".

Il a souhaité que la Cour pénale internationale (CPI) dont la compétence s'arrête aujourd'hui aux auteurs de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre puisse à l'avenir, étendre sa juridiction pour sanctionner les "crimes pour agression ".

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