Le médiateur de l'Union africaine (UA) pour la Côte d'Ivoire, le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, a promis vendredi, à son retour, de poursuivre ses efforts de médiation visant à trouver une solution à la crise ivoirienne en dépit du refus du président sortant Laurent Gbagbo.


(Xinhua) –S'exprimant lors d'une conférence de presse à Nairobi, M. Odinga a déclaré que l'organisation pan-africaine va utiliser des sanctions économiques et l'isolement diplomatique en cas d'échec de la médiation, mais a exclu la solution militaire.

«Ils disent que je suis partial, mais j'exécute la position de l'UA. Si je ne suis pas le bienvenue, quelqu'un d'autre prendra le relais et il ne transmettra pas un autre message," a-t-il déclaré aux journalistes à Nairobi, de retour de sa mission sur la Côte d 'Ivoire.

L'Organisation des Nations Unies (ONU), l'UA et la Communauté économique des États d'Afrique occidentale (CEDEAO) ont tous essayé de résoudre la crise, en exigeant le départ de M. Gbagbo, 65 ans, du pouvoir.

Mais la situation reste dans l'impasse, avec un Gbagbo qui propose un accord de partage du pouvoir, qui, d'après la communauté internationale, serait un mauvais précédent en raison de sa défaite électorale claire et de la tenue d'au moins 17 autres élections en Afrique cette année.

M. Odinga a déclaré qu'il allait présenter une série de recommandations au sommet de l'UA à Addis-Abeba, en Ethiopie, la semaine prochaine sur la façon de mettre fin à la crise éclatée il y a deux mois.

«Je vais faire mes recommandations à ceux qui m'ont confié cette mission, et des mesures seront prises", a déclaré le médiateur.

M. Ouattara est maintenant à la recherche de moyens supplémentaires pour accentuer la pression sur le président Gbagbo, au pouvoir depuis 10 ans.

Les chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest devraient se rencontrer samedi pour décider si Gbagbo continuera d'avoir accès à sa principale source financière à la banque centrale ouest-africaine.