Mali : retour à Bamako des médiateurs ouest-africains
le 20/05/2012 10:39:06
Mali

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Jeune afrique
Les ministres burkinabè Djibrill Bassolé et ivoirien Adama Bictogo, médiateurs ouest-africains pour la crise au Mali, sont arrivés samedi après-midi à Bamako, une semaine après l'échec de discussions avec les auteurs putsch du 22 mars, a constaté un journaliste de l'AFP.





Djibrill Bassolé, qui représente le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour la crise malienne, et Adama Bictogo, qui représente le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, n'ont fait aucune déclaration à leur arrivée.

"Ils vont rencontrer les acteurs" de la crise malienne, "dont la junte dès aujourd'hui (samedi)", a-t-on dit dans leur entourage, sans plus de détails. Aucune précision n'a été donnée sur leur programme.

MM. Bassolé et Bictogo avaient quitté Bamako le 12 mai, après plusieurs jours de discussions infructueuses avec les militaires qui ont renversé le 22 mars le régime d'Amadou Toumani Touré (ATT).

Les putschistes ont ensuite officiellement cédé le pouvoir aux civils en vertu d'un accord signé le 6 avril par leur chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo, et la Cédéao.

Dioncounda Traoré a été investi le 12 avril comme chef de l'Etat par intérim et a désigné comme Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Mais les putschistes restent omniprésents dans les sphères de décisions politiques, et bloquent la transition en s'opposant au maintien du président par intérim Dioncounda Traoré, au-delà de 40 jours, soit le 22 mai.

Le 14 mai, le capitaine Sanogo a demandé au Premier ministre d'organiser une "convention nationale" (concertation) pour choisir le président de transition, idée rejetée par Dioncounda Traoré et la Cédéao.

L'organisation ouest-africaine a réitéré jeudi des menaces de sanctions ciblées et, vendredi, elle a accusé les putschistes d'avoir créé un "blocage" politique et de chercher à "dévoyer le processus politique" pour la transition au Mali.

Le retour des médiateurs au Mali intervient au lendemain du vote par le Parlement malien, à l'unanimité, d'un projet de loi d'amnistie pour les putschistes et leurs associés pour des infractions commis entre la veille du coup d'Etat (21 mars), lorsque le pays a connu une mutinerie militaire, et l'investiture du président intérimaire (12 avril).

Le texte doit encore être promulgué par le président pour entrer en vigueur comme loi. Selon une source proche du président intérimaire, Dioncounda Traoré entend "rapidement promulguer la loi".

Le coup d'Etat du 22 mars a favorisé la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés, notamment islamistes. Le pays est coupé en deux depuis fin mars-début avril.

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