L'ONU a refusé vendredi que ses véhicules en Côte d'Ivoire soient fouillés par les forces de sécurité loyales au Président sortant Laurent Gbagbo
(Xinhua) --"Je veux dire clairement que l'appel des forces ivoiriennes de défense et de sécurité loyales à M. Gbagbo à arrêter et fouiller les véhicules des Nations Unies est une violation grave de l'Accord sur le statut des forces et de la résolution 1962 (2010) du Conseil de sécurité. Cet appel est donc inacceptable", a déclaré vendredi le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Martin Nesirky, lors d'un point de presse au siège des Nations Unies à New York.
Le porte-parole a également condamné "l'utilisation de la radio télévision d'Etat, RTI, pour diffuser de fausses informations sur les Nations Unies et sa mission, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) ".
Il a aussi condamné les obstacles destinés à empêcher la mission de maintien de la paix de poursuivre ses activités dans le cadre de son mandat octroyé par le Conseil de sécurité. "Les attaques contre les civils et les Casques bleus constituent des crimes selon le droit international, ainsi l'incitation à commettre de tels crimes", a indiqué le porte-parole, "les auteurs de tels actes seront tenus pour responsables".
Une crise politique persiste en Côte d'Ivoire après l'organisation du second tour de la présidentielle en novembre dernier. Le président sortant Laurent Gbagbo, déclaré réélu par le Conseil constitutionnel ivoirien, est sous la menace d'une intervention militaire pilotée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) pour installer Alassane Ouattara, le président élu selon la Commission électorale et reconnu par la communauté internationale.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté mercredi l'envoi de 2.000 Casques bleus supplémentaires en Côte d'Ivoire afin de "mieux remplir son mandat surtout en ce qui concerne la protection des civils".
Le gouvernement de Laurent Gbagbo a officiellement demandé le départ des Casques bleus, accusant l'ONUCI de "partialité" et de "collusion avec le camp d'Alassane Ouattara".
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