Bénin : La Fédération nationale des étudiants du Bénin exige la libération des étudiants arrêtés avant la reprise de cours sur le Campus d'Abomey-Calavi
le 21/05/2012 10:38:56
BĂ©nin

21052012
Xinhua
COTONOU, 20 mai (Xinuha) -- Le bureau directeur de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) a exigé dimanche à Abomey-Calavi, situé à environ une vingtaine de kilomètre au nord de Cotonou, capitale économique du Bénin, la libération de tous les étudiants arrêtés par les Forces de l'ordre et la démilitarisation du Campus d'Abomey-Calavi, avant la reprise des cours.




"Nous n'allons pas démordre. La reprise des cours sur ce campus d'Abomey-Calavi est subordonnée, non seulement à la libération des étudiants innocemment arrêtés par la police, mais aussi par le départ de ces hommes en uniformes sur le campus", a confié à Xinhua le président du bureau directeur de la Fédération nationale des étudiants du Bénin, Smith Ahouandjinou.

Depuis mercredi dernier, les cours sont paralysés dans plusieurs facultés et écoles, notamment les facultés des sciences politiques, de gestion, des sciences techniques, des Lettres, Arts et Sciences Humaines, et même de l'Ecole nationale de la magistrature, et de l'Ecole polytechnique d'Abomey-Calavi, suite à l'arrestation de plusieurs étudiants, dont le président de l'Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb), André Assè, qui ont protesté contre la condamnation à six mois ferme par le Tribunal de première instance d'Abomey-Calavi, d'un de leurs camarades qui aurait répliqué à une gifle de son professeur.

Ce dimanche, cinq jours après les mouvements de protestation des étudiants, le campus d'Abomey-Calavi est toujours militarisé par un détachement des Forces de l'ordre, armés de gourdins, de matraques et même de kalachnikov. "Nous avons reçu comme ordre de nos hiérarchies supérieures de disperser toutes manifestations estudiantines visant à troubler l'ordre public sur ce Campus d'Abomey-Calavi. Mais pour le moment, bien que le calme semble revenir sur ces lieux, nous n'avons pas encore reçu l'ordre de replier à nos bases", a indiqué l'un des commandants du détachement des Forces de l'ordre présent sur les lieux, sous le couverts d'anonymat.

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