Maurice : l'Eglise réaffirme son opposition au projet de loi autorisant l'avortement
le 28/05/2012 10:12:20
Maurice

28052012
Xinhua
PORT-LOUIS, 27 mai (Xinhua) -- L'évêque de Port-Louis, Mgr Maurice Piat, a réaffirmé que l'Eglise est contre le projet de loi qui légalise l'avortement à Maurice sous certaines conditions, estimant qu'une telle initiative va "blesser la société", rapporte le journal local L'Express.



A l'occasion de la messe dans le cadre de la célébration de la Pentecôte dimanche, Mgr Maurice Piat a déclaré vouloir apporter une mise au point suite aux informations selon lesquelles l'Eglise aurait changé de position sur la question.

Samedi, le chef de l'opposition Paul Bérenger avait laissé entendre que l'Eglise avait proposé des amendements au projet de loi, affirmant que les églises anglicane et catholique étaient plutôt en faveur d'un projet de loi légalisant l'avortement dans des cas extrêmes.

"La société peut être blessée par ce projet de loi qui est sur le point d'être voté. Nous avons dit depuis le début que nous sommes contre l'avortement. A présent, il faut passer à un temps de prière pour les mamans qui songent à avoir recours à cet acte", a-t-il fait ressortir lors de son homélie.

Selon l'évêque, les seuls cas où l'Eglise peut accepter une interruption volontaire de grossesse s'applique pour les mères qui risquent de perde leur enfant à cause d'un traitement contre une maladie grave.

"Ce que nous pouvons accepter c'est le double effet d'un traitement. Par exemple, il y a des cas où la maman a une grossesse extra-utérine. Là, le traitement pour sauver la maman tue le bébé mais c'est une conséquence du traitement pour sauver la maman. C'est la même chose pour le traitement du cancer du col de l'utérus", affirme Mgr Piat.

Le projet de loi avancé par le gouvernement mauricien vise à modifier le code criminel afin de faire des aménagements et de permettre de légaliser l'avortement dans les cas d'une grossesse de moins de 14 semaines résultant de viols, de relations sexuelles avec mineure, ou "de relation sexuelle avec une personne spécifiée ", dans des cas où la grossesse met en danger la santé physique et psychique de la mère, dans le cas d'une femme handicapée et jugée incapable de prendre soin d'un bébé et où des risques de malformation ou d'handicap physique et mental du bébé existent.

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