07062012 Xinhua KHARTOUM, 7 juin (Xinhua) -- Le Soudan et le Soudan du Sud ont cessé de négocier de façon directe à Addis Abeba en raison des divergences concernant le tracé de la frontière, a rapporté jeudi le quotidien Al-Sahafa de Khartoum.
Selon le journal, le Groupe de mise en oeuvre de haut niveau de l'Union africaine sur le Soudan (AUHIP), dirigé par l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, a eu des réunions séparées avec les deux parties, et à l'issue de ces réunions, chaque partie a déclaré qu'elle restait sur sa position en ce qui concerne les zones tampons et la frontière.
Le quotidien a cité le Représentant spécial du secrétaire général de l'Onu pour le Soudan et le Soudan du Sud, Haile Menkerios, qui a indiqué que le processus de négociations ne progressait pas bien, mais qu'on ne pouvait cependant pas dire que les négociations se passaient mal.
Selon lui, toute percée dans l'un des dossiers aurait un effet positif sur les négociations, et il a noté qu'il restait encore assez de temps pour éviter un échec des pourparlers.
Par ailleurs, Khartoum a accusé le gouvernement sud-soudanais de saper les efforts menés par les médiateurs africains pour trouver des solutions aux questions de sécurité, et a mis en garde contre la poursuite du conflit armé avec le Soudan du Sud, car Juba a présenté une feuille de route en s'attribuant la souveraineté sur Heglig ainsi que sur d'autres zones de l'Etat du Sud-Kordofan et de la région du Darfour.
Avec l'appui de la médiation de l'Union africaine, le Soudan et le Soudan du Sud ont repris lundi à Addis Abeba leurs négociations directes.
Les deux parties avaient déjà mené des discussions dans la capitale éthiopienne sur un certain nombre de questions, notamment sur la sécurité, le pétrole et la frontière, mais les négociations avaient été interrompues en raison des affrontements survenus entre les armées des deux pays dans la zone frontalière pétrolifère de Heglig le mois dernier.
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