Côte d'Ivoire : "plusieurs" civils et des militaires tués dans l'embuscade contre les Casques bleus
le 10/06/2012 11:43:17
CĂ´te d'Ivoire

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Xinhua
ABIDJAN, 9 juin (Xinhua) -- "Plusieurs" civils et des militaires ivoiriens ont été tués dans l'attaque d'une patrouille de l'Onu qui a fait sept morts parmi les Casques bleus vendredi dans la localité de Taï (ouest) de la Côte d'Ivoire, a-t-on appris samedi auprès de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).




Selon la porte-parole de l'Onuci, Sylvie Van Den Wildenberg, jointe au téléphone par Xinhua, "plusieurs civils ont été tués ainsi que des militaires ivoiriens".

"Pour le bilan provisoire nous ne pouvons que confirmer la mort des sept Casques mais plusieurs civils ont été tués ainsi que des soldats FRCI (Forces républicaines de Côte d'Ivoire)", a-t-elle indiqué précisant que la collecte des informations se poursuit sur le terrain pour un bilan précis.

Un gendarme de Taï joint au téléphone affirme qu'au moins cinq éléments des FRCI ont été tués, sans pouvoir donner le nombre de civils tués.

Des habitants de Para, commune rurale située entre Taï et Grabo, dont dépend le village ont expliqué que des "miliciens et mercenaires libériens" étaient localisés non loin du village.

"Les Casques bleus et des éléments des FRCI basés à Para s'y sont rendus, ils sont tombés dans l'embuscade tendue par les miliciens et leurs alliés", soutiennent-ils.

Le bilan "provisoire" de l'Onuci fait état de sept soldats du contingent nigérien tués.

Les soldats tués faisaient partie d'une patrouille en mission au sud de la localité de Taï, dans une zone où l'Onuci a récemment renforcé sa présence en raison de menaces d'attaques contre les populations civiles.

L'Onu a condamné avec "la plus grande fermeté" cette embuscade meurtrière et décidé de prendre "toutes les mesures qui s'imposent suite à cette grave violation du droit international".

L'ouest ivoirien est le théâtre d'attaques perpétrées par des hommes armés qui ont fait au moins 40 morts depuis juillet dernier, selon l'organisation internationale Human Rights Watch dans un rapport publié mercredi.

Selon le rapport, ces attaques sont le fait de partisans de l'ex président Laurent Gbagbo "farouchement" opposés au gouvernement d'Alassane Ouattara et qui mènent leurs attaques à partir du Liberia voisin.

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