Congo, République : Les dirigeants africains invités à établir un agenda d'actions concrètes pour réduire la pauvreté
le 10/06/2012 11:48:46
Congo, RĂ©publique

10062012
IRIB
Les journalistes africains de l' environnement réunis à Brazzaville, au Congo, dans le cadre d'une conférence internationale, en prélude au Sommet de Rio+20, prévu dans moins de deux semaines au Brésil, ont exhorté les pays africains, au terme de leurs travaux mercredi, à établir un agenda d'actions concrètes pour le développement durable afin de réduire la pauvreté.




Dans la "DĂ©claration de Brazzaville", cette confĂ©rence placĂ©e sous le thème "Quel partenariat stratĂ©gique pour l'Afrique, 20 ans après Rio ? ", et ayant regroupĂ© une centaine de journalistes reprĂ©sentant 40 pays du continent, a Ă©galement demandĂ© aux chefs d' Etat de mettre en place un modèle de partenariat Ă©quitable pour le renforcement de la bonne gouvernance, Ă  l'exemple des partenariats Union europĂ©enne-Union africaine et Sud-Sud. 

Cependant, ils ont rappelé que l'Afrique, historiquement, n'est pas responsable des changements climatiques, avec 4% seulement des émissions mondiales de gaz à effets de serre (GES) émanant du continent qui, paradoxalement est le plus touché, 60% d'Africains n'ont toujours pas accès à l'énergie, alors que plus de 300 millions de personnes sur le continent sont confrontées au manque d'eau, les sols se dégradent, occasionnant ainsi l'insécurité alimentaire. Rappelant également que la biodiversité terrestre et marine constitue un capital naturel vital pour l'avenir des pays africains, qui ont ratifié la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, le Plan d'action mondial pour l' atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les journalistes africains traitant de l'actualité environnementale, recommandent que les dirigeants africains considèrent que la préservation de l'environnement soit une priorité pour le développement économique de l'Afrique et le bien- être de la population. De même, ils exigent que les chefs d'Etat et de gouvernement s' engagent à consacrer une partie conséquente de leurs budgets à la réalisation des OMD ; que les pays développés honorent leurs engagements financiers pour aider le continent africains à relever ces défis : le financement du Fonds vert, du programme, du REDD+, etc.

La Déclaration de Brazzaville demande aussi aux pays développés de s'engager à transférer les technologies nécessaires afin que les pays africains puissent baser leur développement sur une croissance verte avec comme secteurs économiques prioritaires l' énergie, l'agriculture, la santé, l'assainissement, la sécurité alimentaire, le genre, l'eau.

La déclaration engage, en outre, les pays développés et émergents à limiter drastiquement leurs émissions de GES, quel que soit leur niveau de responsabilité historique et l'ensemble des pays à considérer la valeur de leur capital naturel comme un indicateur économique. Ceux-ci doivent permettre aux journalistes environnementaux de faire leur travail en toute indépendance.

A quelques jours du 4ème Sommet de la terre qui aura lieu à Rio de Janeiro du 20 au 22 juin prochain, les conférenciers ont invité les chefs d'Etat et de gouvernement, les ONG et les journalistes à relayer cette déclaration.

Organisée par l'Association des Journalistes Africains de l' Environnement (ANEJ) en collaboration avec les ministères congolais de la communication et des relations avec le Parlement, et du développement durable, de l'économie forestière et de l' environnement, cette rencontre internationale tenue du 5 au 6 juin, a bénéficié de l'appui financier de l'Union européenne (UE) et du Programme des Nations Unies pour l'environnement.

Elle a été précédée du 3 au 4 juin d'un atelier de formation des journalistes environnementaux sur les Accords multilatéraux en environnement (AME) afin de donner à ces derniers des éléments basiques leur permettant de traiter et de sensibiliser avec un bonne compréhension, sur les questions environnementales.

A l'issue des travaux, le président réélu de l'ANEJ, Sidi El Moctar Cheiguer, a estimé que le le forum de Brazzaville constitue "une pierre angulaire dans ce monde où plus que jamais nous avons besoin de faire entendre notre voix sur ce qui pèse sur notre destin".

"Si le monde ne fait rien dans les 10 prochaines années, la situation sera définitivement irréversible", a-t-il prévenu, précisant que l'Afrique a besoin de faire un partenariat stratégique avec un ensemble fiable.

A ce propos, il a affirmé que l'UE est le seul ensemble géographique, politique et économique qui a fait montre, avec sa détermination à juguler les effets néfastes du réchauffement planétaire à travers de multiples décisions initiées, telles que le "Paquet Energie Climat".

A cette occasion, les journalistes africains de l'environnement ont remercié le président du Congo, Denis Sassou-N'guesso, pour son implication personnelle pour le succès de cette rencontre, tout en souhaitant qu'il porte haut demain la voix de l'Afrique à l'occasion du sommet de Rio+20, en tant que porte-parole du continent à ce rendez-vous international.

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