13062012 Xinhua CONAKRY, 12 juin (Xinhua) -- Le Mouvement social guinéen suggère au président Alpha Condé de bien vouloir "prendre un décret de révocation" de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en vue de décrisper la conjoncture politique actuelle qui empêche le parachèvement du processus de transition.
Dans une déclaration rendue publique mardi, le Mouvement social guinéen rappelle que "la composition actuelle de la CENI ne fait pas l'objet de consensus entre les acteurs majeurs".
Ce manque de consensus serait la conséquence d'un certain nombre de faits dont "l'imbroglio juridique caractérisant la CENI tant dans la constitution que le code électoral, ainsi que la perte d'identité en terme de représentativité des partis", souligne la déclaration.
Le Mouvement social ajoute à cela "la perte de confiance entre les commissaires et leurs mandataires et l'incompétence et la probité morale douteuse de certains commissaires." Selon le Mouvement social, la recomposition de la CENI conformément au paysage politique "permettra de restaurer très rapidement la confiance entre les acteurs politiques sans laquelle il n'y aura pas de quiétude sociale et de paix, qui sont les gages certains du développement socio-économique du pays tant souhaité par les citoyens".
Il suggère pour cela dix représentants pour la mouvance et dix représentants l'opposition. Tandis que la société civile sera elle représentée par trois cadres et deux cadres issus du département de l'Administration du territoire et de la décentralisation et celui des Finances.
Ces propositions sont le fruit d'une rencontre qui a réuni le mouvement social guinéen à travers ses différentes composantes à Fria ville située à une centaine de kilomètres de la capitale.
Le Mouvement social ayant pris "conscient de l'enjeu politique actuel du pays et au regard de son rôle de veille, d'interpellation et des propositions d'alternatives crédibles", a mis en réflexion, la question principale perçue aujourd'hui comme le goulot d'étranglement du processus électoral à savoir la CENI et le fichier électoral pour des élections législatives crédibles et transparentes en 2012.
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