13062012
Xinhua
LOME, 12 juin (Xinhua) -- Quelques milliers de personnes sont descendues, mardi, dans les rues de la capitale togolaise à l'appel du collectif "Sauvons le Togo" pour divers motifs dont de meilleures conditions pour les élections législatives prévues au cours de l'année.



La marée humaine a sillonné plusieurs artères avant d'observer un sit-in, en plein centre-ville, sur le boulevard du 13janvier, le principal boulevard curviligne de la capitale togolaise.

La manifestation est prévue pour trois jours. Mais déjà au premier jour, les organisateurs font état d'une manifestation réussie du fait que les manifestants ont pu braver la pluie pour observer le mot d'ordre lancé.

Malgré le caractère pacifique annoncé, la manifestation a dégénéré en étant marquée d'une intervention à coup de gaz lacrymogène des forces de sécurité.

Selon les organisateurs, des blessés sont dénombrés parmi lesquels l'ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, aujourd'hui leader du parti Organisation pour bâtir un Togo solidaire (OBUTS-opposition) membre du collectif "Sauvons le Togo". Le Collectif regroupe des partis de l'opposition et des associations.

La veille de la manifestation, le ministre de l'Administration territoriale Pascal Bodjona avait averti que les casses des biens et les troubles hors de l'itinéraire de la marche de contestation ne seront pas dans la dynamique" des organisateurs.

"Les casses des biens privés et publics ne participent en aucune manière à régler les contradictions" qui interviennent entre les acteurs politiques dans la préparation de ces législatives, avait-il expliqué.

Il a relevé que les agitations et troubles sur les voies qui ne seront pas concernées par les itinéraires ne sont pas dans la "même dynamique" que les organisateurs de la manifestation.

M. Bodjona avait fait état de la liberté de manifestation et aussi de la liberté pour ceux qui n'y adhèrent pas de vaquer à leurs occupations.

La manifestation intervient à la suite du vote récent par l'Assemblée nationale des dispositions relatives aux législatives que les partis de l'opposition et des associations fustigent.