Bénin : Le médiateur de la République suggère une "rencontre de vérité" face à la tension politique
le 25/06/2012 10:22:07
BĂ©nin

25062012
Xinhua
COTONOU, 24 juin (Xinhua) -- Le médiateur de la République du Bénin, le professeur Albert Tévoèdjré, suggère la tenue urgente d'une "rencontre de vérité et de sursaut patriotique" au chef de l'Etat béninois, Boni Yayi, pour décrisper la tension socio-politique observée dans le pays depuis quelques mois, selon une correspondance adressée récemment au chef de l'Etat par le professeur Tévoèdjré, dont l'Agence Xinhua a obtenu une copie dimanche à Cotonou.




Dans la correspondance, Albert Tévoèdjré a indiqué qu'une "doute régulière de nos concitoyens et de nos responsables à tous les niveaux, responsables politiques, syndicaux religieux, une lecture superficielle des journaux de toutes tendances, une interprétation intelligente du silence tête de certains acteurs étrangers, tous nous oblige à constater une inquiétude généralisée qui s'épaissit".

Il a évoqué à ce sujet le ralentissement des activités au port de Cotonou, la suspension d'un gros contrat de vérification des importations entre l'Etat béninois et un influent opérateur économique.

Le médiateur de la République du Bénin met également l'accent sur un "désert qui s'observe dans les établissements bancaires et financiers, la récente en première ligne des forces armées et des forces de sécurité dans un conflit de caractère économique et commercial". "Tout cela inquiète à l'intérieur du pays, suscite des interrogations dans les Etats voisins et génère des doutes parmi nos partenaires habituels", a-t-il ajouté dans la correspondance.

Albert Tévoèdjré, octogénaire et acteur de politique béninoise, a précisé qu'"une démarche politique qui nous conduirait à prendre de gros risques dans le même temps sur plusieurs fronts ne peut nous épargner l'éventualité d'un accident majeur à un moment ou à un autre".

Il a renouvelé sa proposition de la tenue d'une "rencontre de vérité et de sursaut patriotique" qu'il a proposée au lendemain de l'élection présidentielle de mars 2011, remportée dès le première tour par Boni Yayi, mais contestée par l'opposition.

"La situation actuelle appelle en urgence sous un format très étudié pour être efficace un tel dialogue de vérité et de relance, sans chercher des autojustifiactions devenues désormais sans objet, car le mal est fait et c'est ce mal qu'il faut prendre courageusement en charge pour libérer le pays".

Format imprimable Envoyer cet article ŕ un ami Créer un fichier PDF ŕ partir de cet article
Les commentaires appartiennent Ă  leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.