Des milliers d'Egyptiens sont descendus dans les rues mardi pour manifester contre le président Hosni Moubarak et le gouvernement, bloquant le centre-ville du Caire et gagnant rapidement l'ensemble du pays.


(Xinhua) --Plusieurs heures après le début de la marche, les policiers se sont heurtés aux manifestants, jetant des bombes lacrymogènes et utilisant des canons à eau pour disperser la foule amassée dans le centre du Caire, alors que les manifestants jetaient des pierres sur la police. Les journalistes présents sur place ont qualifié les lieux de zone de guerre.

Aucun chiffre officiel concernant le nombre de manifestants n'a été publié, mais environ 93000 personnes avaient indiqué sur Facebook qu'ils participeraient mardi à une marche pacifique qualifiée par les organisateurs de « Journée de la Colère » contre la torture, la pauvreté et le chômage.

Les manifestants au Caire ont atteint le ministère égyptien des Affaires étrangères scandant des slogans demandant le renversement du président Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies.

Les manifestations de mardi en Egypte interviennent après plusieurs cas d'immolation par le feu dans l'ensemble du pays, inspirés apparemment par la révolution tunisienne qui a ouvert la voie à des changements politiques dans le pays.

Plus de 1000 manifestants ont marché de la place Ramsès à la place Tahrir, ignorant les cordons sécuritaires. Plus de 300 autres sont descendus dans les rues du sud de Rafah, scandant des slogans contre la loi d'urgence et demandant la libération des prisonniers, a rapporté un journaliste de Xinhua sur place.

Selon certaines informations, plus de 3000 personnes ont manifesté dans les gouvernorats de Suez pendant deux heures.

Les autorités égyptiennes ont averti que la police s'occupera avec fermeté des personnes participantes aux manifestations illégales.