30062012 Xinhua TUNIS, 29 juin (Xinhua) -- Le ministre tunisien de la Santé M. Abdellatif Mekki a démenti vendredi des rumeurs selon lesquelles des décès ont été enregistrés en Tunisie à cause de l' utilisation d'un vaccin périmé, venu de l'Inde, pour traiter la maladie rougeole.
S'adressant aux médias tunisiens et étrangers, le responsable tunisie a révélé que le système de surveillance de la rougeole en Tunisie a détecté une trentaine de cas de rougeole qui ont été relevés dans une dizaine de régions tunisiennes."Ces cas de rougeoles ont été maîtrisés et traités grâce à l'efficacité de ce système de surveillance et son rendement de haut niveau, renforcé par la recherche active des cas suspects et le dépistage effectué dans les laboratoires", a-t-il rassuré.
Bien que le virus de la rougeole se distingue par sa propagation rapide, "la Tunisie n'enregistre que 6 cas seulement annuellement et ce, depuis une dizaine d'années, en raison du taux de vaccination élevé (94 à 97pc)", a précisé un communiqué du ministère tunisien de la Santé.
En 2011, les analyses biologiques effectuées sur plus de 95% de cas suspects ont permis de dévoiler une flambée de la rubéole ( une infection virale contagieuse survenant souvent chez les enfants) confirmée chez plus de 1 000 personnes. le taux d' affection liée à cette maladie a baissé au cours du premier semestre de 2012 surtout après la vaccination des enfants les plus exposés à la transmission de la maladie en milieu scolaire, toujours selon le communiqué.
D'un autre côté, le ministre tunisien de la Santé a affirmé le phénomène de contrebande et d'importation illégale de produits pharmaceutiques sans origine et qui nuisent à la santé du citoyen.
Le fléau du trafic illégal de médicaments vers le territoire tunisien est de nature à provoquer une "hémorragie financière" et à "affecter directement la consommation locale de médicaments, haussière au premier trimestre 2012 de 36% contre seulement 2% durant la même période de 2011", a fait savoir M. Mekki.
Selon le premier responsable de la santé en Tunisie, les établissements hospitaliers de ce pays vivent une situation plus ou moins difficile "enregistrant des déficit pouvant atteindre parfois 50 à 60% de leurs budgets".
Un autre problème entrave actuellement la promotion du secteur de la santé en Tunisie à savoir la capacité hospitalière qui reste encore "insuffisante" particulièrement en périodes de pointe.
"On doit doubler voire même tripler la capacité d' hospitalisation en Tunisie essentiellement au sein des hôpitaux pour enfants, des urgences et des centres de consultations extérieures, où l'agent traite en moyenne 40 patients par séance, contre 20 à 25 auparavant", a précisé le ministre tunisien de la Santé.
Pour faire face à pareille situation, le ministère de tutelle envisage lancer un débat national pour répondre aux principales questions stratégiques en relation avec le financement de la réforme du secteur, le renforcement de la capacité hospitalière ainsi que l'équilibre quantitatif et qualitatif de la "carte sanitaire" tunisienne à travers une répartition équitable des établissements hospitaliers sur tout le territoire du pays.
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