Une délégation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'entretiendra dans le courant de cette semaine avec le président américain Barack Obama et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de la situation politique en Côte d'Ivoire.
(Xinhua) -- Cette délégation doit arriver mercredi à Washington et se rendre jeudi à New York.
Le président nigérian Goodluck Jonathan, président de la CEDEAO, a désigné les membres de cette équipe, qui comprend le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, le président de la Commission de la CEDEAO, Victor Gbeho, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Odein Ajumogobia et l'ambassadeur nigérian aux Nations Unies, Ade Adefuye.
La délégation doit rencontrer d'abord la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton mercredi, avant de se rendre à la Maison Blanche pour s'entretenir avec M. Obama.
Ensuite, elle s'entretiendra jeudi avec les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, afin de leur faire part de leur position et des projets de la CEDEAO destinés à dénouer la crise en Côte-Ivoire.
Jusqu'à présent, les efforts déployés par l'ONU, l'Union africaine (UA) et la CEDEAO pour convaincre Laurent Gbagbo de démisionner et de laisser Alassane Ouattara, candidat reconnu vainqueur de l'élection présidentielle tenue le 28 Novembre dernier par la communauté internationale, présider aux destinées du pays, se sont soldés par un échec.
M. Gbagbo a non seulement refusé de se retirer, mais a exigé le départ de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), forte de 9.000 éléments stationnant actuellement dans le pays.
L'ONU a refusé de procéder à ce désengagement, et a au contraire réaffirmé qu'elle continuerait à déployer des efforts pour stabiliser et instaurer un consensus dans le pays.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité a décidé de dépêcher 2.000 casques bleus supplémentaires dans le pays, alors que la CEDEAO a menacé de recourir à la force légitime pour déposer M. Gbagbo.
La CEDEAO a suspendu la Côte d'Ivoire du bloc régional, en raison du litige électoral remontant au 7 décembre dernier, et a reconnu M. Ouattara vainqueur de l'élection présidentielle.
A l'issue de l'élection présidentielle, M. Ouattara a été déclaré vainqueur par la Commission électorale alors que le Conseil constitutionnel, qui statue en dernier ressort, a affirmé que M. Gbagbo avait remporté l'élection.
Sourds aux appels de la communauté internationale, M. Gbago reste au pouvoir, ce qui provoque une impasse politique et fait peser la menace du déclenchement d'une guerre civile dans le pays d'Afrique de l'Ouest.
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