07012012
Xinhua
ALGER, 30 juin (Xinhua) -- Le groupe pétrolier et gazier algérien Sonatrach prévoit de porter sa capacité de raffinage dans le pays à 25 millions de tonnes de pétrole brut, contre le traitement annuel de 22 millions, a rapporté samedi l'agence APS. Cette hausse de capacité sera réalisée à travers le plan d'investissement pour la réhabilitation des raffineries de Skikda (510 km à l'est d'Alger), d'Arzew (province d'Oran, située à 432 à l'ouest de la capitale) et d'Alger, qui produisent des carburants, des aromatiques, des lubrifiants et des bitumes.



Outre les 25 millions de tonnes de pétrole brut, il est aussi question de traitement de cinq millions de tonnes par an de condensat.

De plus, la production annuelle de gas-oil connaîtra une hausse de plus de trois millions de tonnes, portant le volume global à près de dix millions de tonnes, tandis que celle de l'essence passera à plus de quatre millions de tonnes dans les raffineries, dont chacune sera en mesure de produire de l'essence sans plomb.

Pour répondre à la demande intérieure croissante, le groupe Sonatrach a lancé un programme d'investissement de quatre milliards de dollars pour la réhabilitation des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger, en vue d'accroître la capacité actuelle de raffinage et de produire des carburants essences et diesel aux normes européennes.

L'Algérie, qui est elle-même un pays exportateur des hydrocarbures, importe chaque année des quantités de carburant suite à une demande intérieure sans cesse croissante due à la forte hausse de son parc automobile.

En 2011, Sonatrach a importé 2,3 millions de tonnes de produits raffinés, dont 1,3 million de tonnes de mazout, 380 000 tonnes d' essence et 200 000 tonnes de bitume, pour un montant de deux milliards de dollars.

Selon des statistiques, en 2003, le pays consommait 7,5 millions de tonnes de carburant automobile, et ce chiffre est passé à près de douze millions de tonnes en 2011, dont 8,9 millions de tonnes de gasoil et trois millions de tonnes d'essence, ce qui représente une hausse annuelle moyenne de 7% en huit ans.

Le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a déclaré début mai que l'Algérie serait en mesure de satisfaire à la demande intérieure de gas-oil en 2014 grâce à l'augmentation de la capacité de ses raffineries.