Tunisie : Une stratégie nationale de lutte contre la corruption verra le jour fin 2012
le 03/07/2012 11:26:24
Tunisie

03072012
Xinhua
TUNIS, 2 juillet (Xinhua) -- Une stratégie nationale de lutte contre la corruption sera annoncée en Tunisie le 9 décembre 2012 et devra être suivie, début janvier 2013, par la signature d'une "Charte nationale d'intégrité".




Cette stratégie ainsi que la nouvelle charte sont deux composantes essentielles d'une feuille de route présentée lundi lors d'une conférence de presse à siège de la Constituante, en présence du président de l'Assemblée Mustapha Ben Jaafar, et du ministre chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption Abderrahman Ladgham.

Cette feuille de route repose sur quatre axes principaux à savoir l'instauration d'un système national d'intégrité, le soutien à l'instance de lutte contre la corruption, la consolidation de la compétence des opérateurs (tels que la société civile) ainsi que la pérennité du processus de lutte contre la corruption.

"Différents critères ont été pris en considération lors de la préparation de la stratégie de lutte contre la corruption, notamment l'application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la corruption de 2003", a indiqué M. Ladgham.

Il s'agit en outre, a-t-il poursuivi, de la "mise en application et la consolidation du rôle de la société civile, la concrétisation des dimensions préventives et dissuasives, le renforcement de la coopération avec les organisations internationales, ainsi qu'une dynamisation plus importante du rôle de l'information dans le développement des mentalités".

Pour sa part, M. Ben Jaafar a insisté que toutes les parties concernées "sont appelées aujourd'hui à rechercher des solutions rapides et audacieuses pour circonscrire et traiter le fléau de la corruption".

Le président de la Constituante a plaidé pour un régime politique tunisien fondé sur "le principe de la séparation des pouvoirs et de l'équilibre entre eux, ainsi que la concrétisation de l'exercice de la démocratie et la garantie d'une justice indépendante et d'une information crédible".

Selon M. Ben Jaafar, il est nécessaire, en Tunisie, de " réaliser la justice sociale, améliorer le niveau de vie du citoyen, veiller à la diffusion de l'esprit de sincérité, promulguer des lois sévères pour empêcher la dilapidation de l'argent public et réexaminer la composition des structures liées à la gestion et le contrôle de l'argent public".

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