05072012
Xinhua
TUNIS, 4 juillet (Xinhua) -- Après avoir passé environ quatre mois de discussions et d'auditions d'experts et d'anciens responsables tunisiens, l'Assemblée constituante tunisienne se trouve de nouveau face à des divergences de vue entre ses membres, mais cette fois concernant la nature du régime politique le plus convenable pour le pays : présidentiel, parlementaire ou semi- présidentiel.

"Les membres de la Commission des pouvoirs législatif et exécutif et des relations entre eux ne sont pas parvenus à un accord sur la forme de l'exécutif et les prérogatives accordés au président de la République. Des questions qui relèvent essentiellement du régime politique du pays", a déclaré mercredi à la presse, la députée Rim Mahjoub à l'issue d'une séance parlementaire.

Députée du groupe parlementaire démocrate, Mme Mahjoub a précisé que "les élus du groupe Ennahdha (parti islamiste majoritaire à l'Assemblée et au pouvoir) sont attachés au régime parlementaire absolu" où le chef d'Etat est élu par le parlement et "doté de prérogatives très limitée voire inexistantes".

D'autres groupes parlementaires ont, par contre, exprimé leur attachement à un régime parlementaire "modifié" selon lequel le pouvoir exécutif compte deux présidents.

Dans ce cas, le président de la République est élu par le peuple et bénéficie de prérogatives limitées mais importantes telles que la direction du pays en période de crise, toujours selon Mme Mahjoub.

La séance parlementaire a été levée invitant chaque groupe parlementaire à élaborer une proposition écrite sur le prochain régime politique, qui sera présenté au plus tard ce vendredi avant d'en débattre lundi prochain.

D'après Mme Mahjoub, si les députés ne parviennent pas à un accord, les propositions seront soumises à l'examen en séance plénière "étant donné que la question du régime politique est fondamentale et un point de divergence dans la Constitution qui doit absolument être résolu".