05072012 Xinhua BISSAU, 4 juillet (Xinhua) -- Le Front anti-putsch, constitué de 10 partis politiques, accuse le Sénégal, le Nigéria, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire d'être à l'origine des difficultés que traverse le peuple bissau-guinéen depuis le coup d'Etat du 12 avril dernier", a affirmé sa présidente au cours d'une conférence de presse mercredi.
Selon Mme Maria Evarista de Sousa, ces pays en particulier (qui ont envoyé des troupes en Guinée-Bissau, sous l'égide la CEDEAO) ainsi que cette organisation ouest-africaine, ont violé la constitution bissau-guinéenne en imposant un président de transition.
"Nous lançons, a-t-elle ajouté, aux peuples nigérian, sénégalais, burkinabé et ivoirien un vibrant appel afin de nous sortir de l'ornière dans laquelle nous nous trouvons empêtrée".
Elle a, par ailleurs, dénoncé la situation de crise politique que la Guinée-Bissau traverse avec le limogeage des gouverneurs des régions et préfets de départements, au total 35 fonctionnaires dont les salaires ont été purement et simplement suspendus.
"Le PAIGC (ancien parti au pouvoir) ne veut pas la guerre, mais quoi qu'il advienne nous reprendrons le pouvoir", a-t-elle martelé.
Dans une lettre ouverte à la CEDEAO et à la Communauté internationale, le Front anti-putsch exige le rétablissement de la légalité constitutionnelle avec le retour de Carlos Gomes Junior ( ancien Premier ministre et Raimundo Pereira (président intérimaire) en Guinée-Bissau, mais aussi la tenue du second tour du scrutin présidentiel du 18 mars dernier.
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