Centrafrique : L'ONU annonce la reprise du programme de Désarment, démobilisation et réinsertion dans le nord-est
le 05/07/2012 13:44:47
Centrafrique

05072012
Xinhua
BANGUI, 4 juil (Xinhua) -- Le programme de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) des ex-combattants des groupes armés, basés dans le nord-est de la République centrafricaine, sera lancé dans les prochains jours, grâce aux promesses de financement des partenaires, a annoncé mercredi la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies, Margaret Vogt, au cours d'une conférence de presse à Bangui.

Le gouvernement australien a promis de mettre à la disposition de la République centrafricaine, une somme de 200 000 dollars US ( environ 90 millions FCFA) pour appuyer le programme DDR, selon la représentante de l'Onu. Egalement, « l'Union européenne et la Banque mondiale vont bientôt annoncer leur soutien financier en Centrafrique pour la reprise des activités du DDR », a-t-elle déclaré.

Plusieurs partenaires et bailleurs de fonds ont fait des promesses pour appuyer le programme DDR en République centrafricaine, le 29 mai dernier à New York lors de la présentation du rapport du secrétaire général de l'Onu sur la situation en République centrafricaine et les activités du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix. La mobilisation de ces ressources devrait permettre de relancer le processus dans le nord-est du pays, selon Margaret Vogt.

Par ailleurs, la représentante a fait savoir que la reprise des activités sera précédée d'une sensibilisation auprès des communautés et des groupes armés, notamment la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et l'Union des forces démocratique pour le rassemblement (UFDR) qui attendent le DDR depuis la signature de l'accord de cessez-le feu d'octobre 2011.

Interrogée sur la menace de la CPJP de reprendre les armes pour dénoncer la lenteur enregistrée dans le programme DDR, Margaret Vogt a indiqué qu'Abdoulaye Isseine, leader de ce groupe armé, est déjà présent à Bangui pour discuter avec les autorités politiques de l'accord de paix global de paix de Libreville signé en 2008 entre le gouvernement centrafricains et les fraction rebelles.

« La relance de la rébellion n'est pas quelque chose qui peut être gérée facilement sur la table. C'est un crime contre la loi internationale. La communauté internationale a reconnu la patience de ce groupe armé, mais ne peut pas encourager la reprise des armes », a-t-elle précisé.

Sur les cinq groupes armés concernés par le programme de DDR, seul l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD) a pu parachever le processus avec la démobilisation de ses quelques 5000 hommes suivi de la dissolution du groupe le 17 mai dernier.

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