Au moins trois personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans des manifestations de partisans d'Alassane Ouattara dans deux villes de l'est de la Côte d'Ivoire, rapporte mardi la presse nationale.
(Xinhua) --Selon le quotidien indépendant L'Inter, les affrontements ont eu lieu dans les villes d'Abengourou et d'Agnibilékrou (environ 200 km d'Abidjan). A Abengourou, 11 manifestants ont été blessés dont plusieurs par balles, trois domiciles et trois véhicules appartenant à des autorités ont été incendiés, le préfet de région a été battu à sang, sa résidence saccagée et pillée.
A l'origine des heurts, selon le journal, l'enlèvement et la bastonnade d'un des partisans d'Alassane Ouattara qui tentaient d' ériger des barrages dans la ville dans le cadre de l'appel à la grève générale lancée par leur leader. Les manifestants soupçonnant le préfet d'être de connivence avec les ravisseurs, des présumés miliciens proches de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI, pro-Gbagbo) ont pris d'assaut sa résidence pour lui réclamer la libération de leur camarade. Faute d'avoir obtenu gain de cause, ils ont mis à sac la résidence du préfet avant d'être dispersés par les forces de l'ordre dont l'un des chefs a été blessé à la tête.
Dans la ville voisine d'Agnibilékrou où des partisans de Ouattara avaient également érigé des barricades dans la ville dans le cadre de l'opération « pays mort », des forces de l'ordre ont tiré sur la foule de manifestants pour dégager la voie faisant trois morts et une dizaine de blessés.
Au moins 270 personnes ont été tuées en Côte d'Ivoire depuis la mi-décembre dans le bras de fer engagé autour du fauteuil présidentiel par les deux candidats à l'élection du 28 novembre.
La victoire d'Alassane Ouattara, déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI), a été invalidée par le Conseil constitutionnel qui a proclamé le président sortant Laurent Gbagbo réélu.
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