14072012 Xinhua TUNIS, 13 juillet (Xinhua) -- Suite à la dégradation de la notation Standard and Poor's (S&P) de la note de la Tunisie, le Centre tunisien de veille et d'intelligence économique (CTVIE) vient d'exposer une feuille de route qui peut servir comme document de base pour concevoir une stratégie de relance économique, a annoncé vendredi le président de la Commission des experts M. Moncef Ben Salem.
Intervenant lors d'une table ronde, M. Ben Salem a déclaré que le gouvernent transitoire tunisien est appelé à "confirmer l' engagement irréversible de la Tunisie dans la voie d'ouverture et de la libération économique".
Cette libération, a-t-il ajouté, "sera un signal fort à envoyer aux acteurs et investisseurs nationaux et étrangers", mettant en exergue l'importance d'"opter vers des ajustements macro- économiques dont la régulation de la situation des sociétés confisquées, la bonne gestion des dépenses publiques, la maîtrise de l'inflation et de la dette publique".
Selon le responsable tunisien, des ajustements financiers sont également évocables parmi lesquels l'augmentation du capital du secteur bancaire public, la promotion des prestations et la diversification des produits bancaires.
Par la même occasion, il sera question de faire réunir toutes les conditions pour garantir un climat d'affaires attractif aux investisseurs en Tunisie notamment à travers des réformes institutionnelles, outre la restauration de l'image du pays.
L'économie tunisienne "est confrontée à une situation délicate suite à la dégradation de la notation S&P de la Tunisie" et "il est indispensable actuellement de pointer les faiblesses et les lacunes ayant été à l'origine avant d'identifier les solutions adéquates à mettre en oeuvre", d'après le président du CTVIE M. Walid Belhaj Amor.
Ce dernier a cité comme défaillances économiques et politiques en Tunisie essentiellement la fragilité du secteur bancaire, les dettes publiques et les difficultés sociales de réajustement, l' incertitude politique, l'incapacité proactive du gouvernement en plus de la crise économique en Europe.
La dégradation de la notation S&P de la Tunisie, a prévenu M. Belhaj Amor, aura des répercussions "graves et toucheront progressivement les différents secteurs d'activité économique", dont le tissu industriel, l'investissement et la création d' emplois.
Etant l'une des principales sociétés mondiales de notation financières (publication d'analyses financières sur des actions et des obligations), l'agence S&P a procédé, en date du 23 mai 2012, à réduire de deux crans la note de la dette à long terme de la Tunisie en monnaie locale et étrangère (de BBB à BB), ainsi que la note du crédit émetteur de la Banque centrale de Tunisie, ce qui a relégué la Tunisie dans la catégorie des emprunteurs spéculatifs. Cette dégradation a également entrainé la révision à la baisse de la note de cinq banques tunisiennes.
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