15072012
Xinhua
BRAZZAVILLE, 14 juillet (Xinhua) -- Le candidat du Parti Congolais du Travail (PCT-au pouvoir) aux élections législatives du 15 juillet dans la circonscription unique de Vindza dans le département du Pool, au sud de Brazzaville, Aimé Emmanuel Yoka, a été l'objet de menace, a appris Xinhua samedi de source proche de son parti.


Le candidat Yoka a été menacé vendredi par des ex-combattants à Vindza au moment de la fin de la campagne électorale. Il a du quitter précipitamment la localité de Vindza, pour regagner la capitale, Brazzaville.

Originaire du département de la Cuvette, au nord Congo, Aimé Emmanuel Yoka, qui est ministre d'Etat, coordonnateur du pôle de la souveraineté, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, s'était porté candidat aux élections législatives à Vindza, son tout premier poste de travail, à 18 ans, en qualité d'enseignant, il y a plusieurs décennies.

« En me portant candidat à Vindza, je voudrais casser les barrières du tribalisme, ce mal qui gangrène notre pays », avait- il expliqué au cours d'une conférence de presse le 3 juillet dernier à Brazzaville.

Il s'était appuyé sur les textes juridiques, pour réaffirmer qu' au Congo, aucune loi n'interdit à un citoyen d'être candidat dans une circonscription donnée. « Quand on est affecté dans une localité et qu'on y vit avec sa famille, c'est dans cette localité qu'on s'inscrit sur les listes électorales pour voter. Dès lors qu' on jouit de cette prérogative d'être électeur, on peut aussi être candidat », avait-il soutenu.

Toutefois, « Certains, dans le Pool, pensent que cette candidature est une provocation, une candidature contre-nature».

Le Pool a été le théâtre des affrontements de 1997 à 2002, entre les forces gouvernementales congolaises et les miliciens ninjas de l'ex-chef rebelle, le pasteur Ntumi, rappelle-t-on.