17072012
Xinhua
TUNIS, 16 juillet (Xinhua) -- En marge des travaux de son 9e congrès, le mouvement Ennahdha (parti islamiste au pouvoir en Tunisie) a annoncé que ces recettes ont atteint 3,3 millions de dinars en 2011 alors que les dépenses étaient de 3,2 millions de dinars (un dinar vaut 0.61 USD).


"Ces chiffres sont considérés comme raisonnables surtout que le parti a été capable d'ouvrir 264 bureaux sur le territoire du pays en 9 mois", a déclaré M. Hédi Brahim, membre de la commission financière du 9e congrès d'Ennahdha, lors d'une conférence de presse.

Les recettes du mouvement proviennent, selon lui, des cotisations des membres (60 mille personnes) ainsi que des subventions spéciales accordées aux partis au cours des dernières élections (23 octobre 2011) et qui ont atteint 180 mille dinars. Le parti Ennahdha avait dépensé pendant sa campagne électorale 400 mille dinars, a fait savoir M. Brahim.

Lors de son 9e congrès (prévu du 12 au 15 juillet et prolongé jusqu'à lundi), les congressistes (environ 1 100) ont adopté deux motions: internes et économique. "Les congressistes se sont mis d' accord sur l'adoption d'une composition élargie du Conseil de la Choura" (conseil consultatif comptant 150 membres dont les deux tiers seront élus par le congrès).

S'agissant de la motion économique, elle a insisté sur la nécessité de changer le modèle économique de la Tunisie à travers la diversification des partenaires économiques, l'élargissement de la base de l'industrialisation, la promotion du taux d'intégration ainsi que l'encouragement des Tunisiens à l'étranger à investir dans leur pays.

Il s'agit également de l'introduction de la finance islamique et la "discrimination positive" dans le développement et l' infrastructure de base au profit des régions intérieures, selon le président du 9e congrès d'Ennahdha M. Abdellatif Mekki.

Le parti islamiste majoritaire au pouvoir et à l'Assemblée constituante en Tunisie poursuit lundi les travaux de son 9e congrès pour aboutir à un accord des congressistes sur certaines questions principales telles que la nouvelle Constitution (en cours de rédaction) ainsi que le nouveau régime politique ( présidentiel, parlementaire ou semi-présidentiel).

En revanche, les congressistes se sont mis d'accord sur une motion politique à travers laquelle le mouvement Ennahdha s'engage dans une voie politique centriste, modérée et contre toute sorte d' extrémisme.

Sur un autre plan, les congressistes devaient élire aujourd'hui un nouveau président à la tête du mouvement parmi 12 candidats, dont l'actuel leader du parti Rached Ganouchi. Bien que ce dernier a nié, dans la presse, la présentation de sa candidature, il a été sollicité pour briguer un nouveau mandat et succédera probablement à lui-même.