18072012 Xinhua N'DJAMENA, 17 juillet (Xinhua) -- A l'appel de l'Union des Syndicats du Tchad (UST), les travailleurs du secteur public et parapublic ont entamé mardi une grève de trois jours pour réclamer l'application d'un protocole d'accord signé en novembre dernier portant sur les grilles salariales et les salaires minimums.
"Réunis le 14 juillet 2012 en Assemblée Générale à la Bourse du Travail, les travailleuses et les travailleurs de l'UST ont constaté qu'aucun effort n'a été fait pour trouver une solution idoine aux revendications contenues dans le préavis de grève. Devant cette attitude du Gouvernement, les travailleuses et travailleurs de l'UST décident d'observer une grève de trois jours à partir de ce mardi 17 juillet 2012", explique Adjia Djondang François, secrétaire général de l'UST.
En novembre 2011, après plusieurs jours de grève, le président Déby Itno a accepté de signer la nouvelle grille salariale des fonctionnaires. Il a ensuite promulgué un décret qui approuve et rend exécutoire les grilles salariales consécutives au relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) et du Salaire Minimum Agricole Garanti (SMAG) dans le secteur privé.
Selon le protocole d'accord, sur les 300 points que les fonctionnaires exigent sur leurs indices salariaux, le gouvernement leur concèdera 60 points dès l'année 2012. Les 240 points restants seront répartis sur les deux années suivantes, compte tenu de l'amélioration de la situation financière de l'Etat.
"Au lieu de recevoir 60 points comme cela est dit, certains fonctionnaires se sont retrouvés avec des salaires moindre que ceux qu'ils percevaient avant et avec 1 000 francs CFA ou 2 000 d'augmentation, et ce n'était vraiment pas les termes du protocole d'accord", explique Adjia Djondang François.
Selon le secrétaire général de l'UST, son organisation a reçu le soutien de la Ligue Tchadienne de Droit de l'Homme (LTDH) qui envisage, sur la base d'un protocole d'accord sur la défense des droits humains, économiques et sociaux conclu en 1992, d'uvrer ensemble pour un changement de gouvernance au Tchad.
"En tenant compte de prorogation successive du préavis de grève, et eu égard à la mauvaise gouvernance qui a occasionné la cherté de vie, l'injustice, l'insécurité, la corruption généralisée, les mesures impopulaires notamment l'interdiction de la pêche et toutes autres activités sur les berges du Chari, l'UST appelle la société civile et toute la population à soutenir cette grève légitime pour un changement durable au Tchad", annonce Adjia Djondang François.
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