18072012
Xinhua
par Raphaël MVOGO

ADDIS-ABEBA, 18 juillet (Xinhua) -- Une des destinations importantes des investissements chinois sur le continent, l'île Maurice entend devenir une plateforme d'investissement en Afrique avec l'aide de la Chine, a déclaré à Xinhua le ministre mauricien des Affaires étrangères, de l'Intégration régionale et du Commerce international, Arvin Bodell.



"La Chine et l'Afrique, c'est une symbiose et un partenariat qui fait ses preuves. On fait le constat qu'il y a beaucoup d'investissements de la Chine sur le continent et la bonne chose, c'est que ces résultats sont visibles et tangibles et fort appréciés par la population africaine. Quant à l'île Maurice, la présence de nos amis chinois est visible dans le paysage mauricien", a-t-il souligné en marge du 19e sommet ordinaire de l'Union africaine (UA) tenu dimanche et lundi à Addis-Abeba en Ethiopie.

Avant de se rendre en Chine pour prendre part à la conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine organisée les 19 et 20 juillet à Beijing, M. Bodell a annoncé la volonté des autorités mauriciennes de faire de leur pays un hub à favoriser des flux d'investissements directs étrangers avec le concours du partenaire chinois.

"Nous voulons par exemple, que les grandes firmes chinoises montent leurs headquarters (sièges) régionaux en île Maurice", a-t-il indiqué, ajoutant que l'île Maurice reçoit déjà beaucoup d'investissements chinois dans les secteurs du textile et de la finance.

"Nous avons un traité de non-imposition de taxes douanières avec la Chine, il y a des compagnies qui s'installent dans le développement du secteur touristique", a affirmé par ailleurs le ministre des Affaires étrangères. C'est une coopération qui se définit également par une assistance technique de la Chine "fort appréciée, que ce soit pour le secteur agricole pour nous aider à mieux diversifier notre secteur agricole, le secteur de l'élevage et aussi pour la formation de nos cadres. Donc, on est content et on apprécie énormément la présence de nos frères et sœurs chinois sur le continent africain".

"Aujourd'hui, la Chine est très respectée et elle est un des premiers pays à venir en aide aux pays du continent, pour l'aider à développer son économie, à mieux intégrer son économie et à intégrer le marché. Et ça se voit, nous sommes là sur le site de l'Union africaine", a-t-il révélé, faisant allusion au nouveau Centre de conférences de l'organisation panafricaine offert et construit par la Chine.

De l'avis d'Arvin Bodell, il s'agit d'une contribution concernant à faire émerger "une politique africaine basée sur ses valeurs africaines et basée sur le potentiel économique sur le continent africain".

La préoccupation est cependant exprimée pour la manifestation de a coopération chinoise le secteur particulier de l'infrastructure, afin de mieux soutenir l'intégration du marché africain non seulement à l'échelle continentale tout d'abord, mais aussi sur l'économie mondiale.

Il appelle à conjuguer les efforts communs en partenaires égaux "pour mieux exploiter nos ressources, que ce soit dans le secteur de l'énergie, le secteur minier, les infrastructures, la formation des cadres". "L'infrastructure reste l'épine dorsale de cette grande réunification de l'Afrique comme un continent fort, comme un continent émergent. Il ne faut pas oublier que tous les rapports ont démontré clairement que les regards se tournent vers le continent africain", a martelé le ministre.

En marge d'une panoplie de projets envisagés, Arvin Bodell attire plaide pour que les choses bougent vite. "Vous savez que ce n'est pas toujours facile dans un contexte économique et financier difficile. Mais on connaît l'engagement de la Chine, sa présence est visible en île Maurice dans les domaines politique, économique, financier, culturel. Et c'est ça que j'appelle cette symbiose entre la Chine et l'Afrique, et Maurice et la Chine".

Car, il importe de "consolider davantage ces relations privilégiées entre la Chine et l'île Maurice. Pour nous, nous avons des relations fraternelles, politiques, culturelles avec la Chine et le père de la nation, dans sa sagesse, a été le premier à reconnaître la Chine populaire et à reconnaître que la Chine mérite amplement sa place dans les grandes internationales".