31072012 Xinhua N'DJAMENA, 30 juillet (Xinhua) -- L'Union des syndicats du Tchad (UST) prolonge d'une semaine supplémentaire, à partir de ce lundi, la grève déclenchée le 17 juillet pour réclamer l'application d'un protocole d'accord signé en novembre 2011.
Les syndicats, qui sont soutenus dans leur mouvement par une multitude de partis politiques et d'associations de la société civile, durcissent le ton. Lors de leur assemblée générale, tenue samedi à la Bourse du travail, les militants de l'UST ont décidé une restriction du service minimum au cours de la nouvelle grève.
Au plan de la santé, la situation provoquée par la grève est lamentable, indique la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l'Homme (CASCIDHO) dans un communiqué de presse publié samedi. Les cliniques privées sont débordés, les malades en situation difficile sont abandonnés à leur triste sort et l'administration est aussi bloquée, précise-t- elle.
En novembre 2011, après trois semaines de grève, le président Déby Itno a accepté de signer la nouvelle grille salariale des fonctionnaires. Il a ensuite promulgué un décret qui approuve et rend exécutoire les grilles salariales consécutives au relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) et du Salaire Minimum Agricole Garanti (SMAG) dans le secteur privé.
Selon le protocole d'accord, sur les 300 points que les fonctionnaires exigent sur leurs indices salariaux, le gouvernement leur concèdera 60 points dès l'année 2012. Les 240 points restants seront répartis sur les deux années suivantes, compte tenu de l'amélioration de la situation financière de l'Etat.
Selon Hassan Sylla Bakari, ministre de la Communication et porte- parole du gouvernement, l'application de la grille salariale convenue avec les partenaires sociaux aura une incidence
financière de 12,5 milliards F CFA: 2,5 milliards F CFA en 2012 ( soit les 20% des 300 points); 5 milliards F CFA en 2013 (40% des 300 points) et 5 milliards F CFA en 2014 (40% restants des 300 points).
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