1082012 Xinhua LOME, 31 juillet (Xinhua) -- Le Collège de la société civile au sein du Comité de Pilotage de l'Initiative de Transparence dans l' Industrie Extractive (ITIE-Togo) a apporté des éclaircissements sur l'exploitation, au Togo, de l'or et du diamant qui serait à ce jour de façon "artisanale", a appris mardi l'agence Xinhua auprès de cette entité.
Dans un document rendu public lundi, ce Collège de la société civile précise que l'exploitation de l'or et du diamant au Togo " reste une exploitation artisanale", réitérant qu'aucun gisement à "exploitation industrielle" n'est pour le moment révélé dans ce pays.
Selon ce Collège, les sites d'exploitation se situent notamment le long du fleuve Kéran dans la région de la Kara et dans plusieurs autres localités dans la région Centrale et dans la région des Plateaux où les activités sont exercées par les populations locales dont des femmes.
L'activité d'exploitation "demeure artisanale" autour de plusieurs sites alluvionnaires et est "quand même réglementée par le gouvernement", a précise le document, pendant que le Collège de la société civile indique urgent que les autorités commanditent des recherches pour déterminer les réserves.
Les éclaircissements sont apportés après que des médias eurent fait état de l'exploitation massive de l'or et du diamant au Togo, indiquant que l'or occuperait une place importante dans les activités d'exportation du pays sur la période 2008-2010, avec environ 36 millions de dollars en 2010.
Le Collège de la société civile au sein du Comité de Pilotage de l'Initiative de Transparence dans l'Industrie Extractive (ITIE- Togo), tout en reconnaissant l'exploitation artisanale de l'or et du diamant, a précisé que plus de 90% de l'or proviennent du Ghana, du Mali, du Niger, du Burkina Faso pour lesquels le Togo représente un pays de transit.
En octobre 2010, le Togo a été désigné pays candidat de l'ITIE par le Conseil d'administration de l'ITIE et a publié en avril 2012 son premier rapport ITIE portant sur les recettes provenant du secteur extractif pour le compte de l'année 2010. Le document a fait état des recettes de près de 60 millions de dollars en droits, redevances et taxes diverses obtenues de 17 entreprises extractives.
Selon l'ITIE, ce premier rapport comportait des insuffisances mais reste encourageant du fait que rares sont les pays, surtout du Sud, qui acceptent se soumettre aux dispositions de ce mécanisme.
L'Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (ITIE) est une norme mondiale pour la transparence des revenus des industries extractives.
Elle exige des industries de communiquer leurs paiements aux gouvernements et des gouvernements de communiquer ce qu'ils ont reçus des sociétés. Dans son mécanisme, un administrateur indépendant rapproche les différents chiffres sous la supervision et la direction d'un comité multi-actionnaires, afin d'attester de la transparence et de la bonne gouvernance.
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